Juliette Armanet

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Juliette Armanet peut avoir le sourire. Ce vendredi, la chanteuse a enfin commencé sa tournée après un report de plusieurs semaines en raison des mesures gouvernementales. C'est à Rouen que l'interprète de "Qu'importe" a donné le coup d'envoi de son tour de chant, qui continue ce week-end à Chenove et Metz avant deux concerts à l'Olympia la semaine prochaine. « L'impatience est énorme car, au fond, je fais des chansons pour monter sur scène. Lorsque je sors du studio, j'ai le goût de l'inachevé, la sensation que tout n'a pas été dit. Les concerts me consolent d'une certaine façon » confie l'artiste de 37 ans dans un long entretien accordé au magazine Télérama, dont elle fait la Une cette semaine : « Imaginer comment cet album va se déployer, s'enrichir au contact du public s'apparente à un nouveau processus créatif, terriblement excitant ».

"On a beau s'y préparer..."

Ce retour sur scène est l'occasion pour Juliette Armanet d'entonner les nouvelles chansons aux couleurs disco de son deuxième album "Brûler le feu", même si le genre était déjà présent sur "Petite amie". « J'avais une boule à facettes géante sur scène, c'était mon style dès le départ. Il est encore plus assumé sur ce disque. J'y ai trouvé une forme de jouissance, de liberté. J'avais envie d'une musique plus physique, de danse, de corps. Petite Amie était un disque plus cérébral, plus littéraire. Celui-ci a quelque chose de beaucoup plus charnel, désirant » analyse-t-elle. Le public et la critique ne s'y sont pas trompés puisque "Brûler le feu" s'est écoulé à 68.000 exemplaires et Juliette Armanet a été nommée à trois reprises aux dernières Victoires de la Musique dans les catégories Artiste féminine, Album et Chanson de l'année pour "Le dernier jour du disco".

Malheureusement, la chanteuse est repartie bredouille de la cérémonie où elle était l'une des favorites, à l'instar d'Angèle ou Feu! Chatterton. Une défaite qu'elle a encore du mal à digérer comme elle l'avoue à Télérama : « On a beau s'y préparer, c'est très dévalorisant de repartir sans rien. Surtout quand on est sensible aux honneurs, aux médailles. Ça place la musique dans un endroit étrange. L'exercice est difficile, donc oui, il m'a fallu ramasser mon ego ». Pour Juliette Armanet, cette absence de récompenses est notamment due à la date de sortie de son disque : « J'avais la forte intuition que c'était kamikaze d'y aller car le calendrier n'était pas le bon. Mon album est sorti le 19 novembre et les votes se sont clôturés le 20 ou 21… Mais nous avions fait ensemble le choix d'y aller pour profiter de la visibilité qu'offre cette cérémonie ». Malgré tout, elle peut toujours compter sur ses parent pour la « soutenir puisqu'il y a des moments difficiles dans ces carrières-là », mais aussi sur le public puisqu'elle se lancera à l'assaut des Zénith en fin d'année. Une victoire du coeur en somme...