Johnny Hallyday

Crédits photo : Bestimage
C'est une bataille cruciale dans la guerre autour de l'héritage de Johnny Hallyday qui a débuté vendredi dernier. Le tribunal de Nanterre est appelé à se prononcer sur un point épineux du bras de fer qui oppose Laeticia Hallyday, l'épouse du défunt rockeur, et ses deux premiers enfants Laura Smet et David Hallyday, qui contestent la succession : quel cadre législatif doit s'appliquer dans cette affaire, alors que l'idole des jeunes a partagé sa vie entre la France et les Etats-Unis ? Si la loi française s'applique, Laura Smet et David Hallyday peuvent prétendre à une partie de cet héritage. Mais le testament de Johnny Hallyday, qui les écarte tous les deux, a été rédigé en 2014 sous le droit américain.

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"Johnny Hallyday ne venait en France que pour sa carrière"

L'enjeu des débats a donc porté sur les liens qui attachaient l'interprète de "J'en parlerai au diable" aux Etats-Unis. Selon les avocats de Laeticia, Johnny Hallyday, qui possédait une demeure à Los Angeles, a toujours été fasciné par le pays de l'oncle Sam, inspiration évidente du personnage qu'il s'est façonné au fil de sa carrière, et avait même émis le souhait de demander la nationalité américaine : « En ce qui nous concerne, nous constatons que les enfants continuent, après avoir nié les dernières volontés de leur père, de nier la réalité de son choix, sa vie aux Etats-Unis, sa volonté de vivre là-bas. Nier jusqu'à l'évidence ». « Johnny Hallyday ne venait en France que pour les besoins de sa carrière. Il ne venait que pour ses tournées » a-t-il été affirmé au cours des échanges.

Pour résumer, depuis près d’une heure, l’avocat de Laeticia Hallyday fait tout pour prouver que #JohnnyHallyday A-DO-RAIT les États-Unis et n’appréciait pas particulièrement la France... pic.twitter.com/dn2Lq2IyBd

— Arthur (@ArthurBlanquet) 29 mars 2019

"Pourquoi dire autant de bêtises ?"

Des propos qui ont fait bondir Laura Smet. Sur les réseaux sociaux, la comédienne et réalisatrice s'est émue qu'on remette en question l'amour que portait Johnny Hallyday, né dans le 9ème arrondissement de Paris, à son pays. « Pourquoi dire autant de bêtises ? Mon père aimait la France et son public ! » a-t-elle écrit en story sur Instagram. Et puisqu'une image vaut parfois mieux qu'un long discours, Laura Smet a partagé une photo de la Tour Eiffel prise le jour de sa mort, où avaient été projetés les mots "Merci Johnny" sur le monument. Déjà lorsque le nom de l'album posthume du rockeur, "Mon pays c'est l'amour", avait été officialisé la fille du chanteur avait dénoncé dans la presse un « rapt sur le sens » avant de rectifier ses propos. "Mon pays c'est l'amour" s'est depuis arraché à 1,4 million d'exemplaires en France.