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Johnny Hallyday : la justice ordonne le gel d'une partie des royalties liés aux albums

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Nouveau rebondissement autour de l'héritage de Johnny Hallyday. A la demande de David Hallyday et Laura Smet, la justice a gelé une partie des revenus générés par les ventes des albums du rockeur, dont "Mon pays c'est l'amour".
Crédits photo : Pochette de l'album
La bataille judiciaire fait rage entre Laeticia Hallyday et les deux enfants aînés de Johnny, David et Laura Smet. Au coeur du conflit ? L'héritage colossal du rockeur et le testament que ce dernier a rédigé selon la loi californienne, et qui stipule qu'il lègue « l'ensemble de son patrimoine et l'ensemble de ses droits d'artiste » à son épouse. Un document contesté par les deux enfants, qui s'estiment déshérités. Si l'affaire a pris une ampleur médiatique sans précédent, c'est parce que les enjeux financiers sont démesurément élevés. Dans les dernières années de sa vie, Johnny Hallyday percevait pas moins de 800.000 euros par an grâce aux ventes de ses albums. Et "Mon pays c'est l'amour", sorti à titre posthume au mois d'octobre, a fait exploser les compteurs : il s'est déjà arraché à plus de 1,2 million d'exemplaires sur le sol français, et a rapporté près de 10 millions d'euros de bénéfices. Sur la base des 25% que Johnny Hallyday percevait en tant qu'interprète, les ayant-droits de l'artiste auraient théoriquement déjà touchés 2,5 millions d'euros. C'est la raison pour laquelle David Hallyday et Laura Smet ont lancé une procédure à la mi-novembre pour faire geler les revenus liés aux ventes d'albums de Johnny Hallyday, dans l'attente que l'affaire principale se dénoue.

Une victoire a minima


A l'issue d'une audience qui s'est déroulée ce mardi, la justice a partiellement accepté la requête formulée par les aînés du Taulier. Ce sont 37,5% des sommes détenues par les maisons de disques Universal, Warner et Sony depuis le 1er janvier 2018 qui ont été bloqués, soit la part qui reviendrait à David Hallyday et Laura Smet si le droit français venait à s'appliquer dans cette affaire d'héritage (18,75% chacun). Une demi-victoire : les deux aînés réclamaient le gel de 75% des revenus tirés des ventes des albums de leur père, un pourcentage qui correspondait alors à la part qui reviendrait à Laura, David, Jade et Joy, les quatre enfants de Johnny Hallyday. A noter que depuis le décès du rockeur, le 5 décembre 2017, les maisons de disques gérant le catalogue musical du rockeur se sont accordées pour ne pas verser les sommes liées aux ventes d'albums et les conserver en attendant que la justice tranche. Mais le trust américain, en charge de la gestion des biens de l'artiste pour le compte de Laeticia Hallyday, a lancé une procédure devant la Cour américaine de Los Angeles pour inclure ces royalties dans son champ d'action, ce qui a poussé David Hallyday et Laura Smet à saisir les tribunaux. Une audience doit se tenir le 22 janvier prochain aux Etats-Unis pour déterminer si le trust pourra inclure les royalties à son patrimoine.

Mais la guerre est loin d'être terminé. La prochaine étape du dossier, complexe et épineux, se jouera devant le tribunal de Nanterre, où une audience cruciale est prévue le 22 mars pour décider si la justice française est compétente pour superviser le litige de l'héritage Hallyday.
Pour en savoir plus, visitez johnnyhallyday.com ou sa page Facebook officielle.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "Mon pays c'est l'amour" de Johnny Hallyday.

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