Johnny Hallyday

Crédits photo : Pochette de l'album
Rarement un disque n'aura suscité autant d'attente et d'attention médiatique. Les circonstances exceptionnelles entourant l'arrivée dans les bacs du premier disque posthume de Johnny Hallyday - ultime travail de son vivant repoussé à plusieurs reprises, objet d'une bataille judiciaire entre son épouse Laeticia et ses enfants David Hallyday et Laura Smet - ne laissent guère de place au doute : le Taulier va battre des records de ventes. La maison de disques Warner, qui se prépare à un raz-de-marée, a levé le voile sur l'impressionnant dispositif mis en place pour anticiper la ruée chez les disquaires des fans, lors d'une conférence de presse donnée hier après-midi à Paris. Dès vendredi, pas moins de 800.000 exemplaires de "Mon pays c'est l'amour" seront mis en rayon dans les différents points de ventes, décuplés face à la demande. « Nous avons même dû refréner l'ardeur des circuits traditionnels », explique Thierry Chassagne, le PDG de Warner France. Des enseignes agroalimentaires comme Auchan ou Atac proposeront toutefois le disque sur leurs étalages, et certains magasins ont prévu des ouvertures dès 00h01 pour permettre aux plus impatients de mettre la main sur le saint-Graal.

"On pleurait très souvent"

Rien qu'avec les pré-commandes de l'album, Warner est en mesure d'annoncer que Johnny Hallyday sera immédiatement numéro un des ventes en France. « Ce qu'on peut dire, c'est que le jour même de son lancement, le CD de Johnny sera disque de platine » a précisé Thierry Chassagne, confirmant que plus de 100.000 réservations ont déjà été effectuées. Des chiffres qui donnent le tournis. Johnny Hallyday devrait de ce fait surclasser Les Enfoirés et décrocher le meilleur démarrage de l'année. Pour rappel, "Musique !" était entré en pole position du Top avec 129.400 ventes au compteur en mars dernier.

Présent lors de cet échange avec la presse, Maxim Nucci, alias Yodelice, a témoigné de l'ambiance particulière qui régnait en studio alors que Johnny Hallyday se battait contre le cancer. « Jamais pendant l'enregistrement, nous ne nous disions que c'était le dernier album de Johnny » a confié le musicien, réalisateur de la plupart des morceaux d'un disque de rock et rockabilly à l'américaine, qu'une poignée de chanceux a pu découvrir en avant-première. « Mais quand on a commencé à travailler dessus, Johnny venait d'apprendre sa maladie et j'étais tétanisé. Il me mettait la pression pour avoir les chansons et moi je ramais » a poursuivi Maxim Nucci, ému. Et d'avouer qu'achever le disque après la disparition de Johnny Hallyday avait été « épouvantable » : « Avec l'équipe, on était concentré sur le travail mais on pleurait très souvent ».