Accueil > Actualité > Nous y étions > Actualité de Isabelle Boulay > Isabelle Boulay, grande classe et country
vendredi 02 décembre 2011 19:19

Isabelle Boulay, grande classe et country

Par Steven BELLERY | Rédacteur
La chanteuse québécoise vient de débuter sa tournée. Elle se produit depuis hier et jusqu'à dimanche soir au Casino de Paris. Un tour de chant grande classe, intimiste et tout en douceur. Pure Charts y était.
Crédits photo : ABACA
Il est 21h15 quand Isabelle Boulay apparait sur scène. Seule dans la pénombre, simplement éclairée par une poursuite. Elle entonne "L'amitié", une reprise de Françoise Hardy qu'elle chantait sur son précédent disque "Chansons pour les mois d'hiver". Une entrée toute en douceur qui va donner le tempo d'un concert sans exubérance.

« Bonsoir Paris ! », exulte la québécoise invitant son public à visiter "ses grands espaces" le temps d'une soirée. Elle débute alors l'interprétation de ce titre qui donne son nom à son tout dernier disque paru mi-novembre. Entourée de quatre musiciens (guitare, basse, batterie, guitare électrique), vêtue d'un tailleur pantalon noir et les cheveux détachés, Isabelle Boulay semble chez elle. Micro-fil à la main, elle improvise quelques pas de danse. « Je sens qu'on va passer une belle soirée, cela fait quatre ans que je ne suis pas venue. Au cas où vous l'auriez oublié, je m'appelle Isabelle Boulay, je suis québécoise », plaisante-t-elle.

Les premières notes de "Fin octobre, début novembre" se font entendre, la scène devient rouge-rose rappelant les couleurs de l'été indien à Montréal, sujet de ce premier single. La salle chantonne. Isabelle Boulay étonne dans ces arrangements pop-country soignés dans la lignée de son disque produit par Benjamin Biolay. Essai transformé sur scène. La québécoise est plus posée, la voix en retenue mais pleine de relief.

Elle alterne ses morceaux inédits avec ses belles reprises comme "Souffrir par toi n'est pas souffrir" (Julien Clerc), « une chanson qui a presque mon âge », glisse-t-elle. Sans oublier ses succès comme « ce trésor que je chéris le plus », dit-elle en parlant de "Je t'oublierai".

La scène rétroéclairée et surélevée fait varier les ambiances des belles lumières signées Jacques Rouveyrollis. Isabelle Boulay se lance alors dans une séquence "chansons d'ouvriers" écrites par des hommes. Ça peut faire peur sur le papier, mais non. La chanteuse précise le sourire aux lèvres que "les hommes se commettent plus en chansons que dans la vie" et offre – assise sur un coin de scène - trois pépites country-folks que sont "Jenny" (Richard Desjardins), "O Marie" et la sublime "Jolie Louise" (toutes deux signées Daniel Lanois).

La chanteuse - révélée par Starmania – chapitre son tour de chant. Elle se lance dans une séquence pure country. Les petites ampoules du Casino s'allument. Isabelle Boulay s'aventure "Mille après mille" (Willie Lamothe) après avoir confessé qu'elle a "Un amour qui ne veut pas mourir" (Renée Martel. On se dandine dans les fauteuils rouges…

L'ambiance redescend quand la Gaspésienne annonce "trois chansons de légende, interprétées par des légendes". Isabelle Boulay, tout en retenue, épate avec "Crazy" de Patsy Cline, puis "At Last" (Etta James) que Benjamin Biolay l'a forcée à glisser dans son disque (lire son interview où elle raconte l'anecdote). Sage depuis le début, elle confesse « avoir toujours eu un faible pour les enfants terribles », un moyen pour elle d'annoncer le titre "Amour aime aussi nous voir tomber" offert par Jean-Louis Murat. "Où va la chance ? " (Françoise Hardy, à nouveau) s'interroge-t-elle ensuite avant de filer en coulisses se changer.

"All I Want Is Love" dit-elle d'emblée à son retour avant de demander à ses musiciens de l'entourer au centre de la scène pour un long medley où elle enchaîne quelques-uns de ses succès à l'instar de "Tout au bout de nos peines" (d'ordinaire en duo avec Johnny Hallyday), "Mieux qu'ici-bas" et "Parle-moi", évidemment.

"Voulez-vous l'amour" questionne-t-elle en fin de concert nom du très beau morceau écrit et composé par Benjamin Biolay pour elle. Isabelle Boulay quitte la scène et revient pour un court rappel où elle offre une reprise particulièrement touchante de "Dis quand reviendras-tu ?" de Barbara. Oui, on se demande déjà quand elle reviendra… Parce qu'Isabelle Boulay s'aventure dans des contrées musicales où on ne l'attendait pas forcément. Et qu'elle prouve que même si elle a été cataloguée "chanteuse à voix" à ses débuts, elle a aussi plusieurs voies possibles pour la suite de sa carrière.
Retrouvez toute l’actualité d’Isabelle Boulay sur son site internet officiel.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter