Indochine

Crédits photo : Goledzinowski
Les concerts-tests arrivent en France. Après le succès d'expériences similaires qui se sont déroulées en Espagne et en Allemagne, deux shows auront lieu dans l'Hexagone dans les semaines à venir afin d'étudier la propagation du virus dans les salles de spectacles. A Marseille, 2.000 personnes se rendront au Dôme pour assister à un concert dont la tête d'affiche sera IAM. « Il faut préciser que c'est chapeauté par l'Inserm, que ce n'est pas une initiative des artistes tous seuls mais un organisme scientifique qui le fait (...) C'est quasiment une étude scientifique en rapport avec notre métier » assurait d'ailleurs le rappeur Akhenaton dans une vidéo. Selon nos confrères du Figaro, le concert parisien devrait quant à lui avoir lieu à l'Accor Arena « fin mars-début avril ».

Indochine, une "bonne idée" pour le concert-test parisien

Pour l'occasion, 5.000 spectateurs devraient participer à ce concert-test dans la salle parisienne, qui rouvrira ses portes pour l'une des premières fois depuis 11 mois, et qui sera donc remplie à un quart de sa capacité maximale. L'événement sera gratuit mais le public devra accepter de refaire un test antigénique une semaine après l'expérience. Au vu du nombre de spectateurs présents, il s'agira à ce jour du plus grand concert-test organisé dans le monde. Les participants devront tous accéder au concert après avoir montré un test PCR (négatif) réalisé 72 heures auparavant et avoir téléchargé l'application TousAntiCovid. « Masqué, debout en fosse, le public pourra chanter, danser, s'offrir des bières au bar. Soit la configuration la plus interdite à l'heure actuelle » précise-t-on dans les colonnes du quotidien français, alors que les concerts debout seront « les derniers à rouvrir » après les musées, les cinémas et les théâtres.

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Si IAM assurera le show à Marseille, qui s'occupera d'assurer le concert-test à l'Accor Arena de Paris ? Si les artistes ou les groupes programmés n'ont pas encore été définis, Jean-Paul Roland, le directeur des Eurockéennes de Belfort et qui est l'un des organisateurs de la soirée test, se confie : « Le choix de l'artiste sur scène n'est pas encore tranché. Nous cherchons une tête d’affiche qui rassemble au moins deux générations ». Selon Le Figaro, Indochine serait « une bonne idée » de tête d'affiche. Un nom qui pourrait permettre aisément à l'expérience de faire le plein de spectateurs de tous âges, vu le côté intergénérationnel du groupe qui cartonne actuellement avec ses deux compilations "Singles Collection".

"Nous allons tester le plus de choses possibles"

Si la cérémonie des Victoires de la Musique devait servir de concert-test ce vendredi à la Seine Musicale, la préfecture des Hauts-de-Seine a finalement refusé la proposition des organisateurs de la soirée, qui se déroulera donc sans public. Du coup, ce sera à l'Accor Arena qu'aura lieu le premier concert-test parisien. Un show au goût d'« expérimentation scientifique » comme le précise la directrice du Prodiss, Malika Séguineau : « Nous avons besoin de tester un concert en situation réelle pour adapter nos protocoles et être prêts le jour où les concerts avec public en fosse pourront reprendre, car nous devrons sûrement continuer à vivre avec le virus. Ce soir-là, nous allons tester le plus de choses possible, comme la gestion des flux ».

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Le concert-test à Barcelone ayant rassemblé 500 personnes, les conclusions de l'étude sont, pour le moment, incompatibles avec des grandes salles ou des festivals. D'où l'idée de ce show à l'Accor Arena. « A partir de notre test en jauge réelle, nous pourrions démontrer qu'il n'y a pas de surexposition au risque » poursuit Malika Séguineau. Les résultats du concert-test à Marseille devraient être présentés à un congrès dans la cité phocéenne le 8 avril prochain. Pour le show parisien, ils devraient être connus à la même période. Avec ce concert, dont l'idée a enthousiasmé la maire de Paris Anne Hidalgo, les organisateurs veulent donc prouver la viabilité de l'organisation de spectacles en France et ce, malgré la pandémie actuelle dont la date de fin n'est, pour l'instant, pas communiquée. Pour rappel, les concerts-tests organisés à Leipzig et Barcelone, devant un public masqué et testé négatif au coronavirus avant et après, ont été un véritable succès. Ils ont prouvé qu'il était bel et bien possible d'organiser des concerts en temps de pandémie, à condition que les salles soit dotées d'un bon système de ventilation. Espérons que les expériences parisiennes et marseillaises soient autant couronnées de succès.