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Clip "Station 13" : Indochine choque et dénonce les violences raciales

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Indochine frappe fort avec un nouveau clip choc et ultra violent dans lequel le groupe dénonce le racisme et les violences policières. Un terrible message qui contraste avec le titre plutôt dansant. Ames sensibles s'abstenir !
Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Et de (1)3 ! Comme annoncé lors d'une récente conférence de presse, "Station 13" a été choisi comme troisième single du treizième album d'Indochine, "13". Un choix plus qu'évident puisque le morceau énergique est l'un des préférés des fans depuis le début. Après la sortie du single il y a quelques semaines, débarque désormais le clip tant attendu. Diffusé en exclusivité dans certains cinémas, avant le thriller "Paranoïa", puis sur Tidal, la vidéo a fait son apparition ce matin sur YouTube, et elle risque fort de faire parler d'elle.

"Je me raccroche à qui, tous mes héros sont morts"


Avec le clip de "Station 13", réalisé par Bouha Kazmi, Indochine reprend ainsi les codes de "College Boy", signé Xavier Dolan, qui avait suscité une énorme polémique en 2013 : noir et blanc austère, extrême violence graphique et message politique. Ici ce n'est plus le harcèlement scolaire qui est pointé du doigt mais le racisme et les violences policières qui gangrènent le monde et particulièrement les Etats-Unis. Le clip montre donc ce qu'est le dur quotidien d'un afro-américain entre humiliations et passage à tabac au sein d'une ville sud-africaine dans les années 60. L'image la plus significative est certainement la première où le protagoniste noir est tenu en joue par un enfant blanc. L'un des Afro-américains du clip "Station 13" apparaît même sous la forme d'un ange dont les ailes vont être sauvagement coupées et brûlées par les forces de l'ordre. Un visuel et un message chocs qui diffèrent complètement du titre, plutôt dansant dans lequel Sirkis scande : « Tous mes héros sont morts / Ne restent que mes ennemis ».

Découvrez le clip de "Station 13" d'Indochine :



« On ne voulait pas mettre le doigt mais le poing quelque part » disait à l'époque Nicola Sirkis suite au scandale suscité par "College Boy". Les réactions devraient être toutes aussi virulentes, même si la prise de position et le rendu visuel du clip de "Station 13" sont à saluer. « La première chanson d'Indochine c'était "Dizzidence Politik". On a toujours voulu faire un groupe de rock qui fasse danser les gens avec des paroles moins crétines que ce qu'on pouvait entendre dans les clubs. (...) Là, ça continue un peu. C'est vrai que là c'est la première fois qu'on est au coeur de l'actualité » confiait le groupe dans une interview sur Pure Charts pour expliquer le contenu plus engagé de l'album. Et le travail a payé : avec plus de 300.000 ventes, "13" n'a quasiment jamais quitté le top 20 des classements français, preuve que le groupe est toujours aussi populaire à l'approche de ses 40 ans de carrière. Après 600.000 billets déjà vendus, Indochine continuera son triomphal "13 Tour" à l'automne prochain, avec notamment trois nouvelles dates à l'AccorHotels Arena. Nicola Sirkis et sa bande devraient bientôt enchaîner avec une autre vidéo, celle de "Gloria", tournée en secret il y a quelques semaines avec Asia Argento. Vivement !
Plus d'infos sur leur site internet officiel d'Indochine et leur page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez le dernier album d'Indochine sur Pure Charts.

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