Indochine

Crédits photo : Compte Twitter d'Indochine
Bienvenue à bord de la Station 13. Dès l'entrée dans la salle de l'AccorHotels Arena, le spectateur est en immersion dans un autre monde. Car pour sa nouvelle tournée, Indochine n'a pas lésiné sur les moyens. Dans les airs, une cinquantaine d'écrans, formant comme une soucoupe volante circulaire, recouvrent totalement le plafond de l'immense salle. Impressionnant. Quand les lumières s'éteignent, la grande aventure démarre. Les yeux vers le ciel, chacun prend part à un voyage dans l'espace, où frissons et émerveillement se percutent. C'est alors que les projecteurs éblouissent et que sur la scène de Bercy, le groupe emmené par Nicola Sirkis - teint en blond - frappe fort avec "Black Sky", vertigineux titre d'ouverture de son dernier album "13". Un disque qui confirme son statut de projet taillé pour le live avec ses refrains fédérateurs, ses mélodies électrisantes et ses passages instrumentaux donnant lieu à de superbes moments de musique.

Indochine, groupe d'hier et d'aujourd'hui

S'enchaînent alors les meilleures pistes du dernier album, dont "2033" et "Station 13" (incroyable scénographie art pop), avec une débauche de lumières et de confettis, sous les cris hystériques de la foule, pendant que les écrans au plafond nous entraînent à chaque fois un peu plus dans la voie lactée. On ne sait plus où donner de la tête. Si Nicola Sirkis, en grande forme malgré la fatigue, interagit peu avec le public (« Je ne suis pas très doué pour parler entre les chansons »), le chanteur donne tout sur scène, soulignant tout le long sa forte proximité avec ses fans. Il s'agenouille sur la grande avancée de la scène (qui forme un 13) pour chanter au plus près des spectateurs, et s'offre même un bain de foule dans la fosse et les gradins. Une véritable communion opère d'ailleurs quand - seul sur scène avec sa guitare - il chante "La vie est belle" devant une salle éclairée. Un moment brut, très émouvant.

Superbe duo virtuel avec Asia Argento

Mais l'un des tableaux qui marque reste celui sur la chanson "Gloria", superbe duo virtuel avec Asia Argento. Allongé sur le dos au bout de l'avancée de scène qui pénètre la fosse, Nicola Sirkis regarde le plafond. Et pour cause. Sur les écrans, la comédienne et chanteuse apparaît en position foetale, comme dans les nuages, avant de chanter, les mains comme posées sur la salle. En plus de l'émotion, visuellement le rendu est bluffant. S'enchaînent ensuite les énormes "Song For A Dream", véritable hymne live, "Un été français" ou encore "TomBoy 1" avec Kiddy Smile sur les écrans, avant "Electrastar" et "J'ai demandé à la lune" en acoustique. Le temps s'est alors suspendu... Si certains anciens titres ont forcément un peu vieilli comme "Miss Paramount", Indochine parvient avec brio à faire cohabiter toutes ses époques, avec des moments de véritable plaisir à la clé comme lorsque résonnent "Tes yeux noirs", "Trois nuits par semaine" et évidemment "L'Aventurier" en guise de pré-final. Indochine nous dira ensuite au revoir en toute simplicité sur "Karma Girls", avant de nous donner un nouveau rendez-vous les 16 et 17 novembre prochains.

En près de 2h30 d'un concert survolté, Indochine confirme avec insolence sa popularité, sa force, sa capacité à surprendre et à embarquer les foules. « On est redevable, on veut être à la hauteur de leur demande » confiait le groupe en interview sur Pure Charts en septembre dernier, désireux de satisfaire son « putain de public ». Challenge relevé haut la main !

Quand @indochinetwitt chante "J'ai demandé à la lune" en acoustique 💫 pic.twitter.com/nJYHuuMWka

— Pure Charts.fr (@purecharts) February 19, 2018

Dernier soir à Bercy, c'était quelque chose ❤️ Vraiment, merci, merci pour ce week-end, ces 3 soirs de folie, c'était démentiel ! 🎉🎉💕 @nicolasirkis @oLidESaT_ @indochinetwitt pic.twitter.com/fa4MslVVtu

— Groot (@Miss_Poupy) 19 février 2018

#13Tour #AccorHotelsArena 3 pic.twitter.com/0VDp6tq9rM

— Indochine (@indochinetwitt) 18 février 2018