Imagine Dragons

Crédits photo : Nick Walker
Inconnu il y a encore un an, Imagine Dragons est en passe de devenir le porte-drapeau de la nouvelle scène américaine. Mélange de pop indie et de rock alternatif, les mélodies de son premier album "Night Visions" ont vite conquis l'Angleterre et les Etats-Unis, où le groupe a même été sacré révélation rock de l'année par le prestigieux magazine Rolling Stone. La France rechigne pour le moment à succomber aux charmes de Dan, Wayne, Ben et Daniel, mais il suffisait de se trouver hier soir dans la salle de l'Olympia pour se laisser convaincre de l'impressionnant potentiel fédérateur du quatuor.

Un show mené tambour battant

De passage au Bataclan le 3 mai dernier, la formation est en effet revenue défendre ses compositions dans l'enceinte de la mythique salle parisienne, pour un concert annoncé complet depuis plusieurs semaines. Après un tour de chauffe opéré par les Californiens de The Moth and the Flame, les héros de la soirée se sont présentés sur scène au rythme d'une introduction entre jeux de lumières et percussions, avant d'entamer les premières secondes de "Round and Round" : le fer de lance d'un concert mené tambour battant, emmené par le charisme magnétique du chanteur Dan Reynolds.

D'emblée, l'énergie fougueuse du musicien a captivé le public, massivement jeune mais fin connaisseur des hits du groupe. Sur "Amsterdam" ou l'entêtant "Tiptoe", il n'était ainsi pas rare de le voir sautiller de droite à gauche à la rencontre de ses fans, puis s'élancer dans une chorégraphie de son cru, micro dans une main et baguette de batterie dans l'autre. Inépuisable... quitte, parfois, à donner l'impression de ne pas savoir se stopper. En témoigne les nombreux bâtonnets jonchés sur le sol à chaque fin de morceau ! Purement frénétique, la première partie du concert a atteint son apothéose sur le tubesque "It's Time", où les refrains ont été généreusement repris en chœur par une foule en transe.

Regardez le clip "It's Time" de Imagine Dragons :



Fort heureusement, le show, bien dosé, a aussi offert de jolies moments d'accalmie. L'émotion était de mise sur "30 Lives", formidable titre en hommage à Tyler Robinson, ami du groupe décédé en début d'année des suites d'un cancer, à l'âge de 17 ans. Avec pour seul accompagnement une guitare et un violon, Dan a littéralement hypnotisé l'Olympia de sa puissante voix de tête, jusqu'ici un peu noyée par la riche instrumentation. Le silence religieux qui sévissait dans la salle s'est alors mué en clameur populaire sur "Demons", le dernier single en date de la bande, repris en écho. Plus surprenant, le medley "Hang Me Up To Dry / Stand By Me" est venu apporter un peu de fraîcheur avant l'attaque de la dernière ligne droite, clairement plus rock'n'roll.

Basse et guitare électrique se sont côtoyées puis répondues sur "Underdog" avant que le festif "On Top of the World" ne transforme la salle en carnaval dans une pluie de confettis ! Est alors venu le temps du grand final sur LE tube d'Imagine Dragons : "Radioactive". Étiré sur une dizaine de minutes, le morceau a fait grimper la fièvre pour ne plus la faire retomber, y compris une fois les lumières rallumées. Car si "Nothing Left to Say" a conclu la setlist, ce sont bien les paroles du refrain de "Radioactive" qui étaient chantées à tue-tête par la foule au moment de se diriger vers la sortie. Preuve que le pari a été réussi haut la main !

Découvrez le clip "Radioactive" d'Imagine Dragons :