Hit Machine

Crédits photo : Montage Pure Charts
Charly et Lulu ont marqué toute une génération avec leur émission musicale "Hit Machine", diffusée chaque samedi matin sur M6 entre 1994 et 2009. Alors qu'ils reviennent ce soir dès 21h10 sur W9 pour "Génération Hit Machine", marqué par la reformation des L5, le tandem se confie à Pure Charts sur leurs débuts et les coulisses du show. « On s'est rencontré chez Christophe Dechavanne, alors que Charly travaillait déjà avec lui sur "Ciel, mon mardi !". Moi j'étais au Minitel, lui s'occupait de l'accueil du public » se souvient Lulu dans notre format Raconte, Charly révélant que tout ne s'était pas très bien passé entre eux au début : « Sans me demander mon avis, on l'a installé face à moi dans le bureau. Il avait cette tendance à être très vanneur, et moi ça ne me faisait pas rire du tout. Je me disais : "Mais pour qui se prend-il celui-ci ? ». Finalement, les deux trublions deviennent amis et, partis travailler sur France 2 en tant qu'assistants, ils reçoivent une sacrée proposition de la part de M6.

"Il a fallu convaincre les maisons de disques"

« TF1 nous avait contacté, on avait même tourné un pilote. Mais un monsieur qu'on ne connaissait pas, Thierry Bizot, qui venait d'être nommé directeur des variétés et des divertissements de M6, nous a proposé de présenter le "Hit Machine", qui était une émission qui existait déjà, animée par Ophélie Winter et Yves Noël » se remémore Charly, alors qu'ils avaient une autre ambition pour ce programme : « C'était une émission de clips. Nous, on voulait faire évoluer les choses, on voulait des artistes, un décor... ». Ils prennent donc la tête d'une nouvelle formule du "Hit Machine" dès le 1er juillet 1995 : « A l'époque, le "Hit Machine" est une petite émission sur une petite chaîne, qui monte, ce n'est pas encore le gros barnum qu'on a connu après ». Tout n'a pas été si simple !

« Il fallait tout construire, c'est à dire convaincre les maisons de disques qu'on était une émission qui avait le droit d'exister, les convaincre de nous envoyer des artistes, connus si possible. L'émission devait faire ses preuves » se rappelle Charly. Mais au début, les artistes célèbres n'étaient pas au rendez-vous : « Des stars on n'en avait pas beaucoup. On avait plutôt des gens qui faisaient des coups en Espagne, en Italie, des trucs de night clubs. Et des artistes en développement, comme Obispo, Zazie, Calogero. Au fur et à mesure, c'est monté, on est passé à des gros français et des gros internationaux ».

"On avait une vraie liberté de ton"

Impressionnés par la venue de Johnny Hallyday, marqués par le gros mot balancé par Eminem sur scène ou amusés par les caprices de Mariah Carey, Jennifer Lopez, Janet Jackson ou Snoop Dogg aux « demandes incroyables » (et même Mylène Farmer qui, pour sa première fois au "Hit Machine", est « venue avec son public »), les animateurs n'avaient pas conscience à l'époque de faire une émission qui deviendra culte. « Le "Hit Machine", c'était une ambiance. (...). On avait une vraie liberté de ton, de parole, d'interview. Ça contribuait au truc » nous confie Charly, expliquant cette alchimie par leur amitié : « Charly et Lulu, c'est avant tout deux amis. (...) On a fait que reproduire ce qui se passait dans la vie. Tout est naturel, peut-être trop ». Leurs meilleurs souvenirs ? « De bonnes rigolades avec les Spice Girls, Obispo, Pagny, Johnny » pour Charly, « J'étais très fan de Prince, de Sade, de Janet Jackson, de Lenny Kravitz, ils sont tous venus, ça ne s'arrêtait jamais ! » pour Lulu. De retour ce soir sur W9 pour l'émission "Génération Hit Machine", Charly et Lulu sont ravis d'avoir retrouvés « cette ambiance d'avant et cette nostalgie » : « C'est quelque chose dont on parle depuis longtemps. Il fallait trouver le bon moment ».