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Souvenez-vous. En 2009, Helmut Fritz a surpris la France avec son single "Ça m'énerve". Un morceau électro ultra-efficace signé Eric Greff, son vrai nom, qui s'est emparé de la pole position des charts pendant quatre semaines et a fait danser les foules instantanément. Suite à ce carton surprise, le personnage excentrique à l'accent flamand, qui a écoulé plus de 500.000 exemplaires de son tube, a publié l'album "En observation" et a continué de faire sensation dans les classements français avec des titres légers surfant sur l'actualité comme "Miss France" (Top 7), "Ça gère" (Top 14) ou encore "Petit Papa Noël" (Top 11). Mais le disque n'a pas été le succès tant attendu et depuis, c'était silence radio. On aurait pu penser que l'artiste avait jeté l'éponge, mais l'été dernier, il a annoncé la sortie de son deuxième album, sous le nom d'Helmut.

Publié le 28 octobre dernier, "Décalage immédiat" a d'abord été amorcé par "Métro boulot disco", surfant sur le plébiscite du public pour la funk de Daft Punk sur "Get Lucky". Mais le titre n'a pas vraiment fait de ravages dans les classements et l'album, disponible uniquement en digital, n'est pas entré dans le Top Albums. Malgré tout, cette semaine, Helmut a voulu témoigner son admiration à Lady Gaga sur Facebook ! Devant son petit écran lors de la retransmission des American Music Awards sur D17, le chanteur a été épaté par la performance de la popstar sur "Do What U Want", en duo avec R. Kelly. « La première fois que je t'ai vue, tu sortais de l'eau entre deux clebs et je trouvais ça kitsch à crever » a-t-il d'abord écrit, se souvenant du clip "Poker Face" en 2009. Depuis, sa curiosité lui a permis de « découvrir l'auteur-compo derrière la showgirl ». « N'importe quoi disent les uns. Marketing outrancier disent les autres. Surdose d'honnêteté à mon avis » a-t-il renchéri, la qualifiant de « grande interprète » et de « femme qui prend des risques » et avouant s'être pris une « claque ».

"Mon personnage est trop souvent considéré comme une 'blague'"

« Je salue tout : ton jeu, ta voix, ta danse, la coordination de tout ça » a continué Helmut, percuté par la puissance vocale de Lady Gaga et l'émotion se dégageant de son interprétation : « J'ai les larmes aux yeux devant ce moment. Peut être parce que je suis animé du même feu, de la même passion ». Et pour l'artiste, c'est assez rare pour qu'il ait eu envie de le signaler. « Au beau milieu des chanteurs Liebig, des chanteuses Knorr et des disciples de Narcisse qui se matent dans un miroir virtuel lorsqu'il délivrent leur PRESTATION, toi tu t'oublies, tu t'offres, il n'y a plus que la musique, les notes, ta voix, un moment suspendu à tes lèvres et à ma chair de poule » a-t-il conclu, s'attirant les louanges des fans de Lady Gaga, évidemment. Dans un commentaire, Helmut s'est ensuite confié sur les a priori des médias : « Mon personnage était trop souvent considéré comme une "blague dansante de 2009" (!) alors que je viens de sortir un double-album ».