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La voix des artistes se fait de plus en plus forte pour dénoncer les restrictions imposées par le gouvernement en ces temps de crise sanitaire. Puisque les rassemblements de plus de 5.000 personnes sont interdits sur le territoire jusqu'au 30 octobre prochain et que la distanciation sociale d'un siège entre deux groupes de personnes est encore maintenue, impossible d'assurer le bon déroulé des concerts et spectacles, souvent complets depuis des mois. Face à cette situation complexe, les mauvaises nouvelles s'enchaînent : les tournées de Patrick Bruel, Jean-Louis Aubert, Christophe Maé ou Vitaa et Slimane prévues cet automne ont été reportées, tandis que le "Pyramide Tour" de M. Pokora a été annulé. « Les gens attendent, nous aussi. On aimerait travailler, faire notre travail donc procurer du plaisir aux gens. C'est quand ? Avant que je m'explose la tête sur la terre ferme. (...) Merci de répondre à mon message, et à tous ceux des artistes parce que là, vraiment, on est en train de faire un burn out » dénonçait l'humoriste et chanteuse Camille Lellouche dans une vidéo fin août, poussant un coup de gueule contre l'assourdissant silence du ministère de la Culture sur la question de la reprise des spectacles.

"Peut-être qu'on va faire un spectacle au Puy du Fou"

Si, depuis, le Premier ministre a annoncé la mise en place d'une aide de 2 milliards d'euros pour sauver le monde culturel, la pilule reste difficile à avaler pour les artistes. « On est très très très en colère, et moi, je parle au nom de tous les artistes, je pense qu'on sera d'accord avec moi » a assuré Camille Lellouche sur le plateau de l'émission "Clique" diffusée dimanche sur Canal+, où elle est venue défendre sa chanson "Mais je t'aime", l'un des tubes du moment, en compagnie de Grand Corps Malade. Pour la chanteuse, les choix arbitraires des plus hautes sphères de l'Etat ne font que renforcer la frustration des acteurs du secteur artistique. « C'est vrai qu'on est dans un truc où on a le Puy du Fou qui fait 9.000 personnes... Peut-être qu'on va faire un spectacle là-bas, sans masque, mais avec déguisement ! » a-t-elle ironisé, en écho à la vive polémique provoquée par l'autorisation préfectorale accordée au parc alors que les spectacles, eux, se jouent avec une jauge bloquée.

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"Pourquoi dans les avions, on peut être côte à côte ?"

Un sentiment partagé par Grand Corps Malade. « On ne comprend pas bien, c'est une incompréhension, pourquoi dans les avions et TGV, on peut être côte à côte ? On a l'impression qu'il y a une volonté politique de sauver l'industrie aéronautique et de sauver certains secteurs. Du coup, pourquoi on n'essaie pas de sauver le spectacle vivant qui concerne énormément de métiers. Il n'y a pas que nous sur scène, y a les techniciens, les musiciens... » a rappelé le slameur, qui espère pouvoir défendre son nouvel album "Mesdames" sur scène dans les mois à venir : « Le spectacle vivant ne pourra pas vraiment reprendre si on ne nous autorise pas à remplir nos salles. Si on est obligés de faire des demi-salles, les salles ne s'y retrouveront pas, les producteurs, personne ne s'y retrouvera. C'est l'effet domino ». Considérations économiques mises de côté, Camille Lellouche estime qu'un agenda culturel vide est préjudiciable pour la société. « Je ne connais personne au gouvernement ou dans un autre milieu qui n'a pas besoin de rire, de pleurer, de chanter, d'entendre de la musique. C'est vital » a-t-elle ajouté face à Mouloud Achour et ses chroniqueurs.

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⚡️ On se retrouve à 12h35 avec @grandcorpsmaladeoff, @camillelellouche et toute l'équipe de #CLIQUE en clair à la télévision sur @canalplus. À tout à l'heure sur la 4. . 📸 : @jack_tribeca

Une publication partagée par Clique (@cliquetv) le 12 Sept. 2020 à 11 :30 PDT