Crédits photo : Jo&Co
Depuis le 28 avril, Gjon's Tears défend son premier album "The Game", attendu de longue date par les téléspectateurs l'ayant découvert durant "The Voice" saison 8 (2019) puis à l'Eurovision 2021, où il était arrivé troisième du concours pour la Suisse. Sur la pochette du disque, le chanteur de 24 ans apparaît grimé en clown triste, comme un personnage. « C'est le reflet de ma conception de la musique, que j'aime très théâtrale. Pour moi la musique, c'est être sur scène, faire du spectacle vivant. Donc c'est aussi entrer dans la peau d'un personnage, essayer de nouvelles choses. Les artistes qui m'inspirent, comme Björk, David Bowie, Nina Hagen ou Grace Jones, ce sont des artistes qui ont cette faculté à concevoir la scène comme un terrain de jeu, à construire leurs propres mondes » explique l'artiste dans une interview accordée à Purecharts, lui qui a mis longtemps avant de voir ses projets se concrétiser, la faute à des « mauvaises rencontres » : « On a envie que les choses se passent vite, de passer en radio, en télé, que ça marche, que les gens viennent nous voir en concert... Mais c'est un processus très, très lent. Et dans les carrières qui me font rêver, il y a eu ce choix de prendre le temps ».

"Je voulais chanter comme les Bee Gees !"

Si sa grande voix de funambule a fait sa renommée, Gjon's Tears ne veut pas s'enfermer dans l'image d'un chanteur de ballades. Sur son premier album, le chanteur suisse sait créer des moments plus euphoriques avec des titres up-tempo comme "Disco". « Dans cet album il y a la dualité entre la vie et la mort, mais aussi la dualité entre la mélancolie et la nostalgie. J'ai tellement entendu les générations un peu plus grandes parler des années 80 avec des étoiles dans les yeux que j'avais envie de vivre, moi aussi, ce côté un peu disco. J'ai une voix aigue et on me parle souvent de cette période-là, des Patrick Juvet et Jimmy Sommerville. Sur celle-ci, je voulais chanter comme les Bee Gees ! J'ai composé le morceau avec mon groupe à partir d'un mood, on s'est lancé dans un truc sans savoir ce que ça allait donner. Ça s'est fait hyper vite » raconte l'interprète de "Pure", qui décide, pour l'été, d'en faire son nouvel extrait officiel.





Pour séduire le plus grand nombre, Gjon's Tears a envoyé aux radios une version francophone de sa chanson, initialement chantée en anglais. Animé par une énergie fougueuse, le titre se veut « une célébration de la vie » avec sa nuée de synthétiseurs et ses riffs endiablés de guitares. « Palpitations et lumière noire, de l'acier dans la mâchoire / Chasser les nuages à la paille, quand t'es là, la nuit déraille / Parachuté sur l'Atlantide, au milieu d'humanoïdes / Pupilles dilatées dans les étoiles / Donne-moi la raison de m'en aller / Rends-moi la raison » chante-t-il sur le premier, ivre d'amour, avant de partir en orbite sur un refrain en anglais où sa voix atteint des hauteurs insoupçonnées : « And I just want to dance with you in the middle / Cause the night just feels so fine when we are together / I just want to stay high ». On attend désormais le clip !