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Ces dernières années, Françoise Hardy fait plus parler d'elle pour son état de santé que pour sa carrière musicale. La chanteuse de 77 ans se bat contre un cancer du pharynx qui a détérioré sa santé. D'ailleurs, ses nombreuses radiothérapies l'ont privée de salive et « rendue sourde d'une oreille », comme elle l'explique au Parisien, confirmant qu'elle ne pourra plus rechanter. Alors qu'elle vient de publier un livre sur ses chansons, l'interprète de "Message personnel" multiplie les interviews pour évoquer sans détour sa maladie. Dans une entrevue accordée à Femme Actuelle, Françoise Hardy se dit même « proche de la fin ». « Les radio et immunothérapies qui s'en sont suivies ont eu des effets secondaires cauchemardesques qui me pourrissent la vie depuis deux ans et m'affaiblissent de plus en plus à cause de l'absence de salive, du manque d'irrigation de toute la zone ORL, d'un assèchement généralisé et des hémorragies nasales, des détresses respiratoires et autres problèmes qui s'ensuivent » explique-t-elle.

"Mes nuits sont pires que mes jours"

Très affaiblie, l'icône des années 60 assure ne plus pouvoir « avaler grand-chose » et que la préparation d'une alimentation lui prend « plus de 5 heures par jour ». « Je n'ai plus rien qui fonctionne normalement depuis ces thérapies et mes nuits sont pires que mes jours. Il y a toujours pire que ce dont on souffre soi-même, mais ce n'est pas une consolation » se désole-t-elle. Françoise Hardy ne cache d'ailleurs pas son engagement envers l'euthanasie, une pratique qui divise la France. Dans les colonnes du magazine, elle explique que cette cause lui tient à coeur depuis qu'elle a vu un film et un débat sur le sujet à l'âge de 15 ans. « Ce qui s'est passé par la suite n'a fait que me confirmer la nécessité de la légaliser, autrement dit de donner le droit de mourir dans la dignité, ce qui requiert bien sûr des formalités sérieuses » affirme la chanteuse, alors même que sa mère a été euthanasiée : « Il ne s'agit pas pour les médecins d'accéder à chaque demande, mais d'abréger les souffrances inutiles d'une maladie incurable à partir du moment où elle est devenue insupportable (...) En ce qui me concerne, j'aimerais avoir cette chance, mais étant donné ma petite notoriété, personne ne voudra courir encore plus le risque d'être radié de l'ordre des médecins ».

Concernant cette question épineuse de l'euthanasie, celle qui chantait "Le temps de l'amour" dit avoir peur « que la mort [l'oblige] à passer par encore plus de souffrance physique » mais aussi « de l'immense chagrin de la forme de séparation avec les êtres qu'on aime le plus au monde qu'est la mort ». D'ailleurs, elle affirme que Jacques Dutronc ne veut pas qu'elle souffre « de façon inhumaine à cause des séquelles de traitements trop lourds et de l'âge ». Malgré cette difficile épreuve, l'artiste préfère se souvenir des moments heureux avec Jacques Dutronc et leur fils Thomas. Des choses qui lui font « un bien fou » assure-t-elle, énumérant plusieurs épisodes de sa vie comme sa relation avec Jacques Dutronc, la naissance de Thomas Dutronc ou encore « réussir à composer ou écrire une belle chanson ».