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Foé signe sans aucun doute l'un des plus beaux albums de l'automne avec "Paradis d'or". Révélé en 2018 avec la sortie de son premier disque "Îl", l'artiste originaire de Toulouse a pris son temps avant de confectionner son deuxième opus, marqué par un romantisme exalté. Entre sa nomination aux 34èmes Victoires de la musique (Album révélation de l'année) et l'arrivée du superbe premier single "Le temps court", le musicien a affûté ses talents en mettant sa plume au service d'autres artistes aux univers très différents, comme les soeurs Berthollet, la chanteuse Janie et de jeunes rappeurs (Timal, Elyon, Tsew The Kid). De multiples expériences qui ont nourri sa création, largement inspirée, comme il l'avoue lui-même, par la manière dont George Brassens avait de raconter les histoires. « Quatre ans de ma vie dans ce projet. Désormais, il vous appartient. J'y ai mis toute mon âme. J'espère sincèrement qu'il trouvera une place dans votre coeur » atteste l'interprète de "Nuria", qui fait s'entremêler finesse et élégance au fil de 16 chansons qu'il interprète avec beaucoup de sensibilité.

"J'y ai mis toute mon âme"

Son nouveau single "Commun" synthétise à la fois le goût de Foé pour les arrangements classieux et pour les jolis mots. Dans cette ballade tourbillonnante reposant sur un arpège de piano, le chanteur de 25 ans dresse un constat lucide sur notre société individualiste, où les caprices égoïstes prennent le pas sur le bien-être de tous. « Alors dis moi, dis moi, je lui dis quoi / Si mon enfant vient et qu'il voit ça ? » s'interroge-t-il, comme un cri du coeur exprimé en pointant du doigt notre inaction : « Commun / C'est comme un / Comme d'habitude ça n'a l'air de rien / Commun / C'est comme un / Et on oubliera tout demain ».

Regardez le clip "Commun" de Foé :



Enregistré à l'iPhone au cours d'une journée typique d'un habitant de Paris, entre métro, boulot et dodo, le clip de "Commun" est comme l'adaptation moderne du film culte "Un jour sans fin" avec Bill Murray, avec ces heures qui défilent, ces silhouettes fantômes que l'on croise à peine dans la rue. La teinte monochrome blafarde se dissipe sur la dernière partie de la chanson pour laisser place au soleil, à la mer et à la joie de vivre. Qui n'a jamais rêvé de tout envoyer valser, comme Foé ? Avis aux fans, l'artiste se produira tous les lundis d'automne au Comedy Club à Paris, pour présenter ses nouvelles compositions.