C’est ce qu’on appelle un menu royal ! Sting, Hubert-Felix Thiéfaine, Selah Sue, C2C, The Rapture, Rodrigo y Gabriela… En attendant Bob Dylan, dimanche, le public des Vieilles Charrues a tout simplement été comblé par une programmation étonnante et des instants magiques entre festivaliers et artistes.<br /> Irma a ouvert le bal de la journée de samedi en réveillant doucement Carhaix au fur et à mesure de son concert. La jeune Camerounaise nous a offert un très joli moment de musique, tantôt en solo, guitare-voix, tantôt accompagnée par les rythmes de son trio basse-batterie-clavier. <br /><br /> Sur la grande scène Glenmor, le producteur macédonien Kiri Djaikovski fait danser les Charrues au son électro des Balkans. Du gros son, un chanteur rasta, un violoniste, une chanteuse afro… Impossible pour les festivaliers de rester les deux pieds dans le même sabot, même si le soleil tape ! <br /><br /> 18H, la marée humaine s’installe dans l’enceinte du festival des Vieilles Charrues, notamment pour venir écouter la jeune belge Selah Sue qui s’apprête à se produire sur la scène Kerouac. Ce week end, le Festival affiche complet. Selah Sue arrive sur scène et après un début un peu hésitant, elle dompte finalement la grande scène de Kérouac et la foule nombreuse qui l’attendait. Il faut dire que ce n’est pas la seule à se laisser impressionner par la foule des Vieilles Charrues… 50 000 personnes face à soi, ce n’est pas rien et les artistes repartent tous très marqués par leur passage dans ce festival. Pendant près d’une heure, Sallie Ford and the Sound Outside a mis le feu au public sur la scène du Graal. Un petit air rock des années 50 règne alors dans la prairie pour les festivaliers. 20H50, coup d’envoi du concert d’Hubert-Felix Thiéfaine. Toute génération confondue, c’est un public enthousiaste qui a suivi la prestation du chanteur. Un son bien pesé, une voix maîtrisée, le rockeur et ses musiciens ont fait danser les foules et vibrer les cœurs. Clou du spectacle sur « La fille du coupeur de joint », l’ambassadeur de la chanson française à Carhaix a prouvé qu’il avait encore de la voix… et qu’elle se bonifiait même avec l’âge ! <br />C’est au tour du duo de virtuoses Rodrigo y Gabriela de monter sur scène. Le groupe de jazz latino a tout simplement fait swinguer Carhaix, un concert dévastateur qui donne tout simplement envie de danser. Quelques heures plus tard, ce sont les quatre DJs Nantais de C2C qui sont attendus sur la scène du Grall, presque trop petite pour les accueillir, compte tenu de l’affluence. Leur marque de fabrique ? Une approche très musicale des scratchs et un visuel très présent, limite pédagogique, qui les aident à capter le public en un claquement de doigt. <br /><br /> 23H20, le moment tant attendu arrive. Sting monte sur scène « Ca va la Bretagne ? Je suis content d’être au pays d’Astérix ! ». En français dans le texte, Sting n’a mis que quelques secondes à conquérir le cœur des festivaliers. Ce soir, tout le monde est un peu amoureux de Sting. La star attaque le concert avec ses standards et ceux de Police, pour le plus grand plaisir du public : « Englishman in New York », « Message in a bottle »… avant d’entonner « Roxane », repris tout simplement en cœur par 40 000 personnes. Une belle histoire d’amour entre un artiste et son public. <br /><br /> A peine le temps de se remettre du passage de Sting à Carhaix, c’est au tour du groupe The Rapture d’électriser la scène Kerouac. Le public est bouillant, la nuit sera longue et festive à Carhaix.1H30, un mur d’enceintes est installé sur scène pour accueillir le duo de DJ français Justice. Gros, très gros son pour le dernier concert de la troisième journée des Vieilles Charrues. <br /><br /> Sur la scène du Grall, les DJ Christine mettent le feu tandis que sur la grande scène Glenmor c’est tout simplement l’apocalypse : Justice envoie les décibels. Rencontré quelques heures avant leur passage sur scène, Justice nous a confié « On ne sait pas trop si le public est là pour nous et s’il sera chaud ce soir ». Une fois sur scène, les deux DJ ont obtenu leur réponse. Les personnes du premier rang tombent comme des mouches face au mur de son et à cause de la pression exercée par le public pour être le plus près possible de la scène. Justice repart comblé, quant aux services de sécurité et de soins, le moins qu’on puisse dire, est qu’ils ont eux aussi assuré le show avec brio.