Crédits photo : Abaca
Quinze jours déjà que la presse a révélé l'exil fiscal de Gérard Depardieu. Estimant qu'il paie trop d'impôts, le comédien français a en effet décidé de s'installer en Belgique, à Néchin, où il s'est offert une grande maison avec piscine. Un comportement que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé « minable », ce qui a poussé l'acteur à se fendre d'une lettre ouverte le week-end dernier : « J'ai toujours payé mes taxes et mes impôts quel qu'en soient les taux. (...) Je pars après avoir payé, en 2012, 85% d'impôt sur mes revenus. (...) Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande Monsieur Ayrault ? Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes (...) Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot 'minable' », s'agaçait Gérard Depardieu dans Le JDD.

Depuis, nombre de personnalités du spectacle se sont exprimées sur la question. Après Jamel, qui a préféré jouer la carte de l'humour avant de soutenir finalement son collègue, Philippe Torreton a surpris en s'en prenant violemment à Gérard Depardieu. « Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d'ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! (...) On va se démerder sans toi », lui a ainsi lancé l'acteur, qui s'est retrouvé au coeur de sa propre polémique. Désavoué tour à tour par Catherine Deneuve, Gad Elmaleh, Brigitte Bardot et Arthur, Philippe Torreton a été très vivement critiqué, nombre de personnalités appelant à respecter l'acteur.

"C'est choquant de payer 75% d'impôts"

Aujourd'hui, nouvelle réaction d'un artiste, et elle est à nouveau en faveur de Gérard Depardieu. Interrogé par Le Parisien / Aujourd'hui en France à l'occasion de ses 50 ans de carrière, Enrico Macias a été invité à s'exprimer sur la décision du comédien de s'installer en Belgique pour fuir le poids de l'impôt. « Je le comprends », avoue ainsi Enrico Macias. « C’est choquant de payer 75% d’impôts. Je ne suis pas concerné, mais je m’inquiète pour mes enfants. J’ai 74 ans, je ne sais pas ce qu’il me reste… S’ils héritent de mon patrimoine, ils ne pourront pas en profiter à cause des droits de succession. Je me demande si je ne vais pas le vendre. Alors, Depardieu a raison, il a eu le courage de partir », ajoute-t-il. Mais, quand le quotidien demande au chanteur s'il envisage lui aussi de franchir le pas - et la frontière -, Enrico Macias s'avère dubitatif. « J’hésite… Je ne gagne pas autant d’argent que lui. Et puis, si j’existe, c’est grâce au public français », conclut-il.