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lundi 05 octobre 2020 14:04

Eddy Mitchell : Johnny Hallyday, la drogue, la mort... Il se confie sans langue de bois

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Eddy Mitchell sort "Le Dictionnaire de ma vie", un livre écrit avec son fils dans lequel il revient sur son parcours. Dans les colonnes du JDD, l'illustre chanteur livre une foule d'anecdotes sur sa carrière, de son amitié avec Johnny à la cocaïne, tout en évoquant sa mort.
Crédits photo : Bestimage
A 78 ans, Eddy Mitchell se raconte de A à Z dans "Le Dictionnaire de ma vie", un ouvrage que le vétéran de la chanson française a écrit à quatre mains avec son fils Eddy et qui jette un éclairage intimiste sur sa vie et sa longue carrière. Sur le même principe, la vieille canaille derrière "On veut des légendes" se confie, entre réflexions personnelles et souvenirs tendres, dans un entretien accordé au JDD ce dimanche. Et le musicien reste fidèle à ses principes : pas de langue de bois ! En ces temps de crise sanitaire, Eddy Mitchell avoue avoir « peur » de l'épidémie de Covid-19. « Elle touche des gens de mon âge. Alors je fais attention, je mets le masque et je me lave les mains » assure le chanteur, qui se dit « contre les anti-masques » : « Il faut jouer le jeu. Sinon, tout le monde se refile le truc, et au revoir ! ». Les Gilets jaunes en prennent eux aussi pour leur grade. « Eux, je ne les comprends pas. Franchement, n'ont-ils pas obtenu ce qu'ils voulaient sur les retraites, etc. ? Et pourtant, ça continue et ça ressemble à une réunion de barbecue, avec saucisses-frites » estime Eddy Mitchell, « peu intéressé » par la politique.

"J'ai fait toute la tournée sous coke"


Remontant les décennies, Eddy Mitchell se remémore ses écarts de conduite et ses frasques de célébrité, lui qui a longtemps été accro au jeu et au poker. « Il m'est même arrivé d'envoyer un assistant jouer à ma place à Deauville. Je lui donnais mes consignes depuis le bar du Normandy. C'est là, un jour d'hiver, pour le tournage du film "Attention, une femme peut en cacher une autre", que j'ai décidé de me faire interdire de casino. Plus que de l'argent, j'ai perdu du temps » analyse Eddy Mitchell, qui évoque sans filtre son addiction à la cigarette et la cocaïne : « La coke, j'en ai pris quand je travaillais sous la contrainte, à l'instar de cette tournée Europe 1 en 1976 : 150 dates que j'avais acceptées pour les impôts. J'avais besoin d'un stimulant. J'ai fait toute la tournée sous coke, puis j'ai arrêté aussi sec ».

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Dans cette entrevue, il est aussi beaucoup question de son grand ami Johnny Hallyday, son « frère » de coeur. L'interprète de "La dernière séance" se rappelle avec affection le mauvais tour que lui avait joué le rockeur en 1984. « Alors que je me trouvais à Nashville, Johnny m'avait demandé de lui acheter une superbe guitare de luthier, une grosse acoustique qu'on pouvait changer en électrique. Du sur-mesure, fait main en trois semaines, que je paie 30.000 dollars de ma poche » se souvient-il. Un objet unique et collector qui connaîtra, hélas, un destin funeste : « Je la rapatrie à mon pote - qui oubliera d'ailleurs au passage de me rembourser pendant un bon petit moment - puis je vais l'écouter au Zénith. Il attaque "Tutti Frutti", deux accords, sur cette guitare de luxe. Et, à la fin de la chanson, bling, je le vois qui la jette dans le public ! Là, j'ai regardé 30.000 dollars partir en fumée ». Il le reconnaît volontiers, son acolyte des Vieilles Canailles a toujours eu un problème avec l'argent : « Mon ami Johnny est mort comme il a vécu, en laissant une dette incroyable aux impôts. Moi, avec le dixième de ses démêlés fiscaux, j'aurais passé des nuits affreuses ».

"Des obsèques nationales, très peu pour moi"


Sa disparition il y a trois ans a profondément marqué Eddy Mitchell, qui regarde la vie avec plus de discernement. « Je pense souvent à la mort, la nuit » explique l'artiste qui, contrairement à Johnny Hallyday, ne veut pas de funérailles trop cérémonielles. « Des obsèques nationales, très peu pour moi. J'ai déjà tout préparé, ce sera au cimetière marin de Saint-Tropez, en petit comité. J'espère que je n'emmerderai personne » tranche Eddy Mitchell. Quant à l'éventualité de voir fleurir des albums posthumes après sa mort, celui-ci préfère prévenir : « Il n'y a pas d'archives, je ne garde rien de mes brouillons. Tout a été publié de mon vivant et je suis étonné que ça ait duré aussi longtemps. Car, au départ, il faut bien le dire, personne n'y croyait ». L'an dernier, le chanteur avait d'ailleurs vivement critiqué la sortie de l'album symphonique "Johnny", qu'il qualifiait de « truc d'outre-tombe ».
Pour en savoir plus, visitez eddymitchell.artistes.universalmusic.fr.
Ecoutez et/ou téléchargez le dernier album d'Eddy Mitchell.

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