Crédits photo : Capture d'écran YouTube
C'est une bonne nouvelle pour des centaines de milliers de fans nostalgiques. Après avoir sorti ses trois albums en vinyle, Diam's a décidé de raconter sa vie et carrière mouvementée dans le documentaire "Salam". Co-réalisé avec Houda Benyamina et Anne Cissé, le film est présenté ce jeudi 26 mai au Festival de Cannes avant sa diffusion au cinéma les 1er et 2 juillet prochains. « Des demandes nombreuses de documentaires, de biopics, de séries n'ont cessé d'affluer. J'avais comme le sentiment que l'on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d'autres puissent en faire un film » déclare l'ancienne rappeuse pour annoncer ce projet plus personnel que jamais : « J'ai été touchée que l'on s'intéresse à mon parcours mais il m'était impossible de laisser des inconnus parler à ma place... Alors j'ai repris la plume. Celle avec laquelle j'ai toujours aimé me livrer ». Sa grande amie Vitaa a d'ailleurs pu voir le doc en avant-première et en est ressortie totalement « bouleversée » : « A vous qui l'aimez, l'avez écoutée, supportée ou détestée… Allez voir vous comprendrez… Je t'aime ma soeur et suis tellement fière de celle que tu es devenue ».

"Je faisais semblant d'être bien"

A un jour de sa diffusion cannoise, Brut, qui coproduit le projet, dévoile la bande-annonce événement du documentaire "Salam". Et une chose est sûre : Diam's se livre comme rarement à travers ce projet aux allures thérapeutiques. Le teaser débute sur des images de foules en liesse lors de ses concerts, notamment à l'Olympia, tandis qu'un texte nous rappelle son ascension fulgurante : « Le début des années 2000 est marqué par l'avènement d'une jeune rappeuse française : Diam's. En trois albums, elle devient un phénomène de société. Elle vend des millions de disques. Des centaines de milliers de personnes se rendent à ses concerts ». « Alors qu'elle est au sommet de sa gloire », Diam's « tire alors sa révérence et disparaît », « un choix de vie qui choque la France ».

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Dans la suite de la bande-annonce, on peut voir Diam's de dos sur la scène vide du Zénith de Paris, une salle qu'elle a remplie à plusieurs reprises. Tandis que se multiplient des plans du lieu parisien et du visage de l'artiste, on peut l'entendre déclamer un texte puissant sur tout ce qu'elle a vécu durant ces années et les raisons qui l'ont poussée à tout arrêter. « Plus les jours passaient, plus je m'enfonçais. Comme la sensation de m'enliser ou de tomber dans le vide et de faire une chute interminable. Les gens chantaient et me prenaient en photo. La musique était forte, tellement forte, elle étouffait le cri de mon âme, qui hurlait au secours. Tout le monde dansait, chantait, la salle était pleine mais pourtant pour moi tout était vide. Vide comme cette vie que je menais. Vide de sens, entourée de gens avides de fric, de filles, de débats stupides » clame-t-elle, comme essayant de s'extirper de ce cauchemar.

Diam's continue : « J'étais vide mais je faisais semblant. Semblant d'être bien. Mais je perdais la tête de plus en plus. Je prenais des cachets de plus en plus. Je me faisais du mal de plus en plus et puis je pensais à la mort de plus en plus mais je disais rien. Je continuais à faire semblant. D'ailleurs parfois je me demande, "on était combien à faire semblant ?" ». Des phrases fortes qui promettant un documentaire plus honnête que jamais !