Daniel Levi

Crédits photo : Abaca
Daniel Levi remonte sur scène après avoir « traverser un ouragan ». Il y a quatre ans, le chanteur était diagnostiqué d'un cancer du colon après avoir été transporté d'urgence à l'hôpital, avant de frôler la mort à la suite d'une occlusion intestinale et d'une septicémie qui se sont déclenchées lorsqu'il était affaibli par la chimiothérapie. Avec courage et vaillance, l'ex-star des "Dix Commandements" a surmonté ces épreuves successives et peut aujourd'hui exercer à nouveau son métier, même s'il n'est pas tiré totalement tiré d'affaire. « Je me suis soigné, je me soigne. La maladie est stable. J'arrête la chimio qui m'a fatigué. Je vais attaquer un protocole d'immunothérapie pour booster mon système immunitaire. Et je cible les trucs qui ne vont pas. Les poumons. C'est pour ça que je tousse un peu » indique dans les pages de Gala, soutenu au quotidien par sa femme Sandrine : « Ça va mieux, ça va bien. Et le rythme de travail n'a pas baissé, bien au contraire ».

"J'avais le syndrome de l'imposteur"

Après avoir divorcé avec la mère de ses trois enfants, Daniel Levi a fait la rencontre de cette organisatrice d'événements basée à Marseille qui, depuis, a quitté ses fonctions pour gérer la carrière de l'artiste. « Je m'occupe aussi de son planning, de ses dates de concerts. Je lui évite les tracas. Et, même si on m'accuse de ne pas être objective, je le défends bec et ongles en tant qu'artiste, musicien. Face à des gens qui ne voit en lui que le chanteur de la comédie musicale "Les Dix Commandements" et l'interprète du tube "L'envie d'aimer" » confie celle qui a accepté de l'épouser alors qu'il se trouvait au plus mal. Le succès incroyable du spectacle d'Élie Chouraqui, dont les chansons signées Pascal Obispo ont été fredonnées par 1,8 million de spectateurs, a longtemps pesé dans le coeur de Daniel Levi. « J'ai pris beaucoup de recul sur tout ça » explique l'inoubliable interprète de Moïse, qui ne s'est pas toujours senti à la hauteur de cette popularité fulgurante. Au point qu'il éprouve aujourd'hui certains regrets : « Il y a vingt ans, j'avais tout Paris à mes pieds et je n'ai pas su m'imposer. J'avais le syndrome de l'imposteur, je m'excusais d'être là, passant pour un type arrogant alors que j'étais juste timide ».

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Le chanteur de 60 ans, qui a sorti l'album "Grâce à toi" l'an dernier, se remémore une anecdote qui s'était passée dans les coulisses d'une émission télévisée, alors que "L'envie d'aimer" tournait en boucle à la radio : « Un jour, je me suis retrouvé dans une loge avec Julien Clerc, Francis Cabrel… J'avais une voix de dingue, un énorme tube, j'étais au sommet, mais je ne me sentais pas à égalité avec eux ». Ni avec Patrick Bruel, son ami de longue date. « On s'aime beaucoup ! Je l'ai longtemps accompagné au piano et lui, il a su être audacieux, trouver l'équation pour s'imposer. Pas moi. C'est comme ça » relativise-t-il. Pas rancunier, Daniel Levi est fier du lien qu'il a tissé avec le public qui lui reste fidèle. Le 14 mars, pour un concert à Paris, il réunira d'ailleurs une partie de la troupe des "Dix Commandements" pour un moment forcément placé sous le signe de la nostalgie. « Nous allons de l'avant. Il n'y a pas de mot pour décrire ce que nous avons traversé, mais ce n'était qu'un passage » souligne sa femme Sandrine. Daniel Levi, lui, estime qu'elle lui a porté chance. « Tu as été exemplaire, tu as été mon ange gardien. La tuile qui m'est tombé dessus ? Il peut m'arriver bien pire. Beaucoup plus merveilleux aussi » conclut-il avec tendresse.