En mars dernier, nous vous parlions déjà de Cyrz, évoquant la parution de son nouvel album réalisé par ce dernier et Mike Ponton (Dionysos...). Car après un premier opus, "Un morceau de mon avenir", Cyrz est revenu au printemps 2009 avec "Mélancolie frénétique", signé chez Pias, et porté par le single "Les gens se suivent". A trop se cacher derrière sa batterie, sa barbe ou ses lunettes noires, il faut bien que Cyrz s’expose tôt ou tard à la lumière, et cela semble chose faite avec le récent clip réalisé par Henri-Jean Debon pour son nouveau single : "Pardon Messieurs-Dames".
«Je considère ce clip comme l'ultime chance de mon second album "Mélancolie frénétique" de se faire connaitre auprès d'un plus grand nombre. Ces derniers temps, je m'amusais même à dire dans mon entourage que ce clip serait la dernière cartouche. Alors si vous l'aimez, si vous aimez cette chanson, si vous aimez cet album et si vous m'aimez moi (pourquoi pas ?), à vous de presser la détente en diffusant ces images autour de vous et au-delà... Par avance un grand merci !» déclare le chanteur sur son MySpace officiel.

Visionnez le clip de Cyrz, "Pardon Messieurs Dames" :

CYRZ / PARDON MESSIEURS DAMES / Le CLIP

CYRZ | MySpace Music Videos

"Mélancolie frénétique" est, il est vrai, difficilement accessible dès la première écoute. Pourtant, il suffit d'un ou deux passages supplémentaires sur la platine, pour entrer réellement dans l'univers de cet artiste atypique dévoilant un disque de franche qualité. Malheureusement aujourd'hui, le grand public ne consomme que ce qu'on lui propose en radios, pour en changer très (trop ?) rapidement.

Folk, Cyrille Paraire aka Cyrz l’est assurément, comme on peut l’être quand on vient d’un petit village de la Drôme nommé Montéléger, élevé prêt du bruit du ruisseau voisin, une guitare dans la main, des cailloux dans l’autre . Et sa campagne ressemble à s’y méprendre à la campagne américaine, terre de héros revendiqués par tant d’apprentis chanteurs… Cyrz a donc revêtu un moment les habits folk de Neil Young, mettant sa poésie grinçante au diapason de ses accords ciselés, et persuadé depuis l’arrivée de quelques aventuriers du verbe chez Lithium (Dominique A, Bertrand Betsch, Jérôme Minière…) qu’on pouvait chanter en français sans être ridicule.

"Mélancolie frénétique" est porté par des arrangements de cordes et de cuivres (trompettes et banjos caracolent allègrement de concert), des chœurs, l’album réussit la prouesse de rester fidèle à l’univers de son créateur en s’aventurant hors des sentiers balisés de ses débuts. Mike de Dionysos, dynamiteur en chef de cet ambitieux projet, apporte ses rythmiques hip-hop ("Pardon Messieurs-Dames") et groovy ("Sursis", "Beyrouth", "C’est pas l’amour à boire"), gardant ses plus belles cordes pour les morceaux un peu plus intimistes ("Je reste là", "Double infidélité").

Par ailleurs, Cyrz poursuit actuellement sa tournée, posant ses valises le 5 février sur la scène du Bar du Pont de Pont-de-Roide, le 6 février au Pic'Assiette de Maîche, le 25 février au Kraspek Mysik de Lyon, ou le 9 juillet prochain au Red Stock Festival de Saint-Barthélémy-Grozo.