Coldplay

Crédits photo : Abaca
Samedi soir, Coldplay a fait son grand retour sur scène en France à l'occasion de son "Music of the Spheres World Tour", retrouvant ainsi l'antre du Stade de France, cinq ans après l'incroyable spectacle du "A Head Full of Dreams Tour". Preuve de l'insolente popularité du groupe britannique dans nos contrées, Chris Martin et ses acolytes s'y produiront cette fois pour quatre concerts à guichets fermés jusqu'à mercredi (une première historique !) ! Une tournée qui se veut plus écologique comme l'a martelé la bande sur les écrans géants avant le show, le prix des places permettant notamment de financer des programmes de reforestation, de nettoyage des océans ou de protection des animaux. Des vélos ont également été disposés à l'arrière du stade pour que les spectateurs puissent pédaler et générer de l'énergie pour le prochain spectacle. Armé de bracelets lumineux en plastique recyclé (oui encore !), le public amassé dans ce stade plein à craquer a pu faire la fête avec Coldplay et ses tubes taillés pour les liesses, le temps d'un concert de 2 heures, coloré et plein de bonnes ondes, mais sans véritable surprise.

Coldplay dans les étoiles

Il est vrai que Coldplay a trouvé la formule idéale avec ses bracelets lumineux, ses confettis, ses effets pyrotechniques, ses lasers et ses tubes populaires depuis le "Mylo Xyloto Tour" (2011). Force est de constater que, si la mise en scène fonctionne encore et avec brio plus de dix ans après, la formule reste encore et toujours la même. Mais difficile de ne pas se laisser emporter par l'énergie communicative de Chris Martin, monté sur ressort et très heureux d'être là, dès les premières notes de "Higher Power". Arrivé sur scène à 21h15, en toute sobriété depuis les loges et par l'avancée centrale sur le générique du film "ET" pour coller à l'ambiance extraterrestre de son dernier album, le groupe a tout donné d'emblée en alignant ses plus grand tubes, à la surprise générale. Si les bracelets lumineux n'ont pas tout de suite pu produire leur plus bel effet car il faisait encore jour, les feux d'artifice éblouissants, les confettis de couleurs et les nombreux ballons représentant les planètes du système solaire lâchés dans la fosse ont permis de lancer ce spectacle pour petits et grands avec une ferveur rare. Et le t-shirt trempé de Chris Martin l'a prouvé !

Enchaînant les énormes et fédérateurs "Adventure of a Lifetime", "Paradise", "Charlie Brown" et "The Scientist" à la suite, avant l'hymne fiévreux "Viva la Vida" (un fort moment de communion !) ou encore "Hymn for the Weekend", tous repris en choeur par les 75.000 spectateurs, Coldplay nous en a mis plein la vue sans se ménager, quitte à avoir les yeux plus gros que le ventre. Car la suite du concert, remplie de titres plus intimes mais intenses, a fait retomber la pression et l'enthousiasme général, que ce soit avec "Let Somebody Go", accompagné de la superbe H.E.R qui officiait en première partie, pour remplacer Selena Gomez, "Politik" issu de l'album "A Rush of Blood to the Head", l'électrisant "In My Place" ou encore le superbe "Yellow", la marée humaine devenant jaune (forcément !) pour l'occasion grâce aux bracelets connectés.

Chris Martin, la popstar idéale

Très proche du public, Chris Martin, arborant un t-shirt "Everyone is an alien somewhere", a donné l'exemple à toutes les popstars du monde entier, en affichant un large sourire tout le long du concert, parlant français avec un humour bien british, chantant même sur une petite scène à l'extrémité du stade pour être au plus près des personnes tout au fond. La classe ! Faisant monter une petite fille à ses côtés pour lui chanter "Joyeux anniversaire", le leader de Coldplay a remercié plusieurs fois le public d'être venu malgré ces temps difficiles, avant de lui offrir une version française inédite du titre "Magic" en acoustique pour l'occasion. « Si vous n'aimez pas, ne la mettez pas sur YouTube ! » a-t-il lancé, hilare. Un moment magique ! Reprenant le cours de son show festif avec le hit "Something Just Like This" des Chainsmokers, le groupe a poussé le curseur de la fête encore plus loin avec "My Universe", son duo tubesque avec BTS, avant de demander à tout le monde de vivre le moment sans téléphone portable pour le très attendu "A Sky Full of Stars". Le véritable climax du concert avec ses jets électro, ses vagues de couleurs et crépitement des bracelets, ses lasers et projecteurs par dizaines, et la clameur folle du public, littéralement en transe. Il fallait le vivre pour le croire. Rien que pour ce moment dingue, le concert valait le détour !

Vous rêviez d'une version française de "Magic" par @coldplay ? La voici depuis le @StadeFrance ! 🇫🇷 @ColdplayFrance pic.twitter.com/6NWTN3Ug0L

— Purecharts (@purecharts) July 16, 2022

Malgré les apparences, ce n'était pas le final ! Là encore, dans une mouvance plus intimiste un peu en décalage, Coldplay a entonné ses ballades "Sparks", extrait de son premier album mythique "Parachutes", ou "Fix You", se remémorant du chemin parcouru depuis 22 ans déjà, avant de décoiffer tout le monde avec le très rock "People of the Pride" ! Et de nous quitter dans le cosmos sur "Biutyful", entonné avec les marionnettes horribles du groupe fictif d'aliens The Weirdos. Clairement, plus que lors de ses précédentes tournées, Coldplay a eu du mal à faire cohabiter ses différentes facettes et répertoires samedi soir au Stade de France, à cause d'une setlist trop compartimentée. Si la mécanique du concert n'a donc pas vraiment évolué - il n'y avait donc pas que nos bracelets qui étaient recyclés (elle était facile, on l'avoue !), le groupe a prouvé à quel point il savait faire le show, aidé par un catalogue malin et riche, qui lui assurera encore de longues tournées des stades dans les années à venir. Avec un peu plus de surprises ? On l'espère !

Et ce Clocks toujours aussi magnifique 20 ans après sa sortie 💚 #ColdplayParis #Coldplay pic.twitter.com/jZ8uQN40iV

— Théau (@theau_btl) July 17, 2022

Setlist du "Music of the Spheres World Tour"

Higher Power
Adventure of a Lifetime
Paradise
Charlie Brown
The Scientist
Viva la Vida
Hymn for the Weekend
Let Somebody Go
Politik
In My Place
Yellow
Sunrise
Human Heart
People of the Pride
Clocks
Infinity Sign
Something Just Like This
Midnight
My Universe
A Sky Full of Stars
Sparks
Magic
Humankind
Fix You
Biutyful