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Le 12 juin dernier, un terrible attentat terroriste à Orlando dans une discothèque gay a causé la mort d'au moins 50 personnes. Par la suite, de nombreux hommages ont fleuri sur les réseaux sociaux tandis que de nombreuses stars comme Lady Gaga, Selena Gomez ou Jennifer Lopez ont voulu s'engager en signant une pétition contre les armes à feu ou encore enregistrant la chanson "Hands" pour lever des fonds pour les familles des victimes. Choquée, la chanteuse Coeur de Pirate, ne pouvant plus se cacher, a écrit une tribune poignante afin de faire son coming-out : « Je ne peux plus avoir peur de ce que les gens peuvent penser de moi. Je veux aimer qui j'ai envie d'aimer. Je fais mon coming out pour ma fille, qui a besoin d'apprendre que l'amour ne connait ni race, ni religion, ni genre ni orientation sexuelle ».

"On m'a dit que j'étais une mauvaise mère"

Profitant de sa nouvelle liberté, Coeur de Pirate a même embrassé la chanteuse transgenre Laura Jane Grace sur scène. Mais derrière cette légèreté se cache une réalité beaucoup plus cruelle. C'est ce que révèle l'interprète de "Crier tout bas" dans une interview dans Vogue. « C'est fascinant. Je pensais que Montréal... Je pensais que ce ne serait jamais un problème ici au Canada. A la seconde où j'ai fait mon coming-out, ça a litté­ra­le­ment empiré. J'ai reçu des commen­taires homo­phobes de partout. C'était juste une haine géné­rale. Les gens n'ont pas compris. Ils n'ont pas compris le terme "queer". Ils n'ont pas compris pourquoi je faisais ça » a-t-elle déclaré, encore touchée par ce flot d'insultes.

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Et sa relation avec Laura Jane Grace, née Thomas James Gabel, a elle aussi été très mal perçue. « Les gens étaient là à me dire "C'est ta vie privée. On n'a pas besoin de parler de ça"... Je suis désolée, mais si je sortais avec un mec, tout le monde serait contente pour moi. C'était vraiment intense. Je ne pensais pas que les gens penseraient encore comme ça... » a renchéri Coeur de Pirate, appelant les artistes queer à parler pour aider la jeune génération. « On m'a dit que j'étais littéralement folle, que j'étais une mauvaise mère. (…) C'est vrai­ment bles­sant de savoir que des gens pensent encore de cette façon. Ce n'est pas un problème d'être trans' en 2016, mais beau­coup de gens ne comprennent toujours pas. Si j'étais un mec, peut-être que ça serait mieux. (...) C'était dur » a-t-elle regretté, tout en préférant se focaliser sur les aspects positifs de sa nouvelle vie.