Christophe Maé

Crédits photo : DR. / Warner
Il s'est fait discret ces dernières années pour mieux revenir cet été avec un troisième album. Intitulé "Je veux du bonheur", ce nouvel effort est le fruit d'un long périple à plusieurs milliers de kilomètres pour palier à la tant redoutée page blanche, que l'on retrouve d'ailleurs dans le titre "Ma peine, ma douleur". « J'avais commencé à l'écrire juste avant de partir. Dans ce titre, je parle justement de ce mal-être que je traînais, de ne pas arriver à trouver de mots, de ne pas arriver à trouver non plus de mélodies », a confié Christophe Maé à Pure Charts, expliquant son besoin de partir à la découverte de nouveaux horizons, et décrivant sa rencontre avec les habitants de La Nouvelle Orléans, où il a retrouvé l'inspiration. « Il y a des artistes partout dans les rues. Ça danse du matin au soir (sourire) ! La musique sonne autant la journée que la nuit là-bas. Et puis il y a eu aussi la découverte de ces marching bands, de ces groupes mobiles qui se déplacent dans les rues », a-t-il renchéri, expliquant ainsi l'origine de ces nouveaux sons qu'on n'avait jamais ou peu entendus dans ses anciennes chansons.

Insistant sur les cuivres, nous plongeant dans une ambiance jazz et blues, Christophe Maé a concocté un disque différent, mais pas trop, taillé pour la scène. Il y a bien évidemment des chansons aux allures de tubes, qui pourront être scandées par la foule, comme le single "Tombé sous le charme", la première écrite pour ce disque. Il y aussi "Ma jolie", "L'olivier" et "Je veux du bonheur", nouveau single signé par la plume de Serge Lama, et probable prochain hit.

Ecoutez notre chronique audio de l'album "Je veux du bonheur" :


Mais c'est en chantant les textes de Mike Ibrahim que Christophe Maé surprend davantage, évoquant avec émotion l'après-Katrina dans le titre "A l'abri", rappelant que la population locale reste positive dans n'importe quelle circonstance. Avec un peu plus de douceur et une sensibilité qu'on ne lui connaissait pas, Christophe Maé raconte l'histoire d'une jeune fille, "Charly", emportée par la maladie. "La poupée" dégage elle aussi beaucoup de tristesse et de résignation. L'artiste y évoque l'histoire d'une rencontre, celle d'une sans-abri morte de froid, car l'hiver l'avait « brisée ».

En jouant sur plusieurs tableaux, l'artiste nous peint une palette de sentiments, entre le rire et les larmes, entre la joie du moment présent, celui de jouer de la musique, et l'espoir d'un avenir un peu meilleur.