Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Doux et rempli d'émotions. Voilà comment décrire, en quelques mots, le nouveau clip de Christine and the Queens. Pour la deuxième fois de sa carrière, la Nantaise passe derrière la caméra pour illustrer l'un de ses morceaux. Et pas n'importe lequel : "Jonathan", un inédit écrit et composé avec la complicité de l'artiste américain Perfume Genius. Comme "No Harm Is Done" (feat. Tunji Ige), qui a marqué ses premiers pas de réalisatrice, cette chanson a été spécialement composée pour la version américaine du premier album de la chanteuse. "Chaleur humaine", qui a connu un succès fulgurant en France et compte près de 450.000 fans, vient en effet de paraître aux États-Unis, où Christine and the Queens a entamé il y a quelques jours une tournée d'une douzaine de dates aux côtés de MARINA and the Diamonds. Pour mieux la présenter au public, son disque a été réécrit dans la langue de Shakespeare et rebaptisé "Christine and the Queens".

Écoutez la version américaine du premier album de Christine and the Queens !

Christine réalisatrice, deuxième !

"Jonathan" donc. Après le rouge de "Saint Claude" et le bleu de "Christine", place au violet pour cette vidéo irradiant de poésie. Sous la lumière de néons ondulant comme une vague, Christine et son acolyte s'échangent mots et regards, assis sur des chaises plantées dans un décor minimaliste ou allongés sur le sol. Les mouvements se font délicats à mesure que la chanson déploie ses ailes, tandis que la caméra danse autour des deux artistes. La chorégraphe Marion Motin, qui s'est récemment confiée sur son incroyable parcours, déambule alors dans un kimono japonais, grimée en "Mrs. Butterfly", pour une chorégraphie tout en courbe et légèreté. Sublime !

Découvrez "Jonathan", le nouveau clip de Christine and the Queens :



Dans une interview accordée au Parisien, Christine and the Queens est revenue sur son succès inattendu, un « tourbillon » à la fois « irréel et concret ». « Depuis un an et demi, cela a été assez sportif. Surtout pour moi qui n'ait pas un rythme de vie très rock'n'roll. J'ai appris à m'endurcir, je suis devenue une athlète. Et en urgence, je suis souvent allée chez l'ostéopathe » a-t-elle expliqué, savourant les nouveaux défis qui se présentent à elle. « Ça me porte parce que je dois avoir le syndrome de l'outsider. Plus c'est risqué, plus ça me plait. Quand ça roule, ça m'angoisse » a-t-elle ajouté, réaffirmant sa volonté d'être « audacieuse » alors que « personne ne croyait en elle ». « J'ai envie de garder cela, de ne pas m'endormir sur mon succès » a-t-elle conclu, les pieds sur terre.