Charles Aznavour

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Ce jeudi 1er octobre marque le deuxième anniversaire de la disparition de Charles Aznavour. Il y a deux ans, l'icône de la chanson française s'éteignait à l'âge de 94 ans alors qu'il projetait encore de se produire sur scène dans les mois à venir et même jusqu'à ses 100 ans, comme il s'amusait à le dire. Une disparition qui a bouleversé la France entière mais suscité également une vive émotion internationale tant le chanteur, avec ses 180 millions d'albums vendus et ses 1.400 chansons traduites en huit langues, a marqué de son empreinte l'histoire de la musique. « Mon père il est avec moi tout le temps, tous les jours (...) Je m'étais préparé. Je ne pouvais pas savoir le manque que j'allais ressentir mais je savais qu'il allait partir » confie Mischa Aznavour, le fils du musicien, en interview à Pure Charts à l'occasion d'une entrevue réalisée aux Deux Magots, café parisien mythique de Saint-Germain-des-Prés où son père avait ses habitudes.

"Une façon de le faire vivre encore"

Encore hanté par son souvenir, l'artiste et romancier explique avoir pu faire son travail de deuil sereinement : « Il nous a aidés en nous mâchant le travail pour l'héritage. Il n'y a pas eu d'espèce de guerre intestine. Il est parti en paix. Toute la paix qu'il avait réussi à mettre sur pied, pour lui et pour nous, perdure depuis son départ ». Avec son frère Nicolas, Mischa supervise les différents projets qui se montent autour de la figure tant aimée de Charles Aznavour. Un an après le film "Le regard de Charles", constitué des images d'archives que l'interprète de "J'me voyais déjà" avait accumulées précieusement au cours des décennies, le Centre Aznavour situé en Arménie accueillera bientôt un musée interactif qui nous replongera dans l'intimité de sa foisonnante existence. Le 16 octobre, son ami Dany Brillant reprendra ses plus belles chansons pour un album-hommage « fait avec le coeur ». « Tous les projets que l'on fait, c'est une façon de démontrer l'amour de notre père et de le faire vivre encore » affirme Mischa, pour qui son oeuvre appartient au public.

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Au cours de cette interview croisée avec Dany Brillant, à découvrir bientôt sur Pure Charts, Mischa Aznavour révèle en exclusivité qu'un projet de biopic sur son père Charles Aznavour est officiellement en chantier. « Mon frère [Nicolas, ndlr] s'en occupe. Ça fait un bout de temps que c'est en projet, il y travaille avec Grand Corps Malade » assure-t-il. Un nom qui n'étonnera pas les fans du "Sinatra français". Dès ses débuts avec l'album "Midi 20" en 2006, Grand Corps Malade avait été pris sous son aile par Charles Aznavour qui lui accordera l'honneur d'enregistrer le duo "Tu es donc j'apprends" quatre ans plus tard. Le slameur ne sera pas seul dans cette aventure cinématographique puisque qu'il sera accompagné de Mehdi Idir, le co-réalisateur de ses films "Patients" (2017) et "La vie scolaire" (2019). « Je sais qu'ils sont sur ce projet-là. Ils sont en écriture » ajoute Mischa.

"Il a eu une vie tellement riche"

Pour Dany Brillant, il y aurait matière à faire des dizaines de films sur le destin extraordinaire de Charles Aznavour, qui mettait un pied dans le monde de la musique dans les années 40 avec son acolyte Pierre Roche. « Il a eu une vie tellement riche ! On va se rendre compte de tout ce qu'il a amené, et pas seulement dans la musique. C'est le seul qui est parti de rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin jusqu'à Broadway. Il a eu un parcours énorme, il a croisé tout le monde : Edith Piaf, Jean Cocteau, Frank Sinatra... » souligne le crooner, qui reprend "La bohème" à son propre compte sur son nouvel album. Et le chanteur estime qu'en ces temps difficiles, le message de Charles Aznavour est essentiel : « Son histoire est dingue. Il a tout connu sur sa route et moi je sens qu'il aura une carrière posthume aussi belle que celle de son vivant. Je le pressens. Les gens ont besoin de racines, ont besoin de valeurs et c'est celui qui a réussi à exprimer le mieux ce qu'on a d'intime en nous ».

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