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L'humour de Carla Bruni ne sera surement pas du goût de tout le monde. Habituellement plus à l'aise sur le terrain de la mélancolie avec ses "Little French Songs", la chanteuse s'est montrée piquante lors du concert qu'elle a assuré hier soir à l'Olympia, et auquel son époux Nicolas Sarkozy a assisté. De nombreuses autres personnalités étaient présentes dans la salle à cette occasion, comme par exemple Jean-Pierre Raffarin et le chanteur Christophe Willem, venus écouter les titres de son dernier album, "Chez Keith & Anita", "Mon Raymond", une dédicace à l'ex-président de la République, et "Le Pingouin", perçu comme une attaque à François Hollande. D'ailleurs, selon Le Huffington Post, la chanteuse a terminé son interprétation du titre "Le Pingouin" par un « Et toc » lourd de sens. Pourtant, Carla Bruni s'était jusqu’à présent toujours défendue de vouloir faire passer des messages politiques à travers ses chansons.

"Cela fait deux trois jours que je n'ose plus trop chanter"

Elle s'est montrée plus incisive sur la scène de l'Olympia hier soir, ironisant le tollé médiatique que provoque l'affaire des écoutes qui oppose Nicolas Sarkozy et Patrick Buisson en justice. Juste après avoir chanté son tube "Quelqu'un m'a dit", Carla Bruni a joué les prolongations en soufflant quelques mots qui n'ont pas manqué d'interpeller l'auditoire. « Cela fait deux trois jours que je n'ose plus trop chanter » a-t-elle lancé, avant de lâcher : « Quelqu'un m'a dit... qu'on nous écoute ». Hier soir, personne n'était dupe dans la salle. Le public a réagi à cette petite phrase bien placée, huant « les barbouzes » et « les traîtres » selon Le Monde. Bien évidemment, c'est l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, qui était visé par ces esclandres. Mais peut-être aussi les juges qui ont demandé que l'ancien président soit mis sur écoute pour d'autres affaires. Carla Bruni semble donc en avoir fini avec les jeux de mots et les allusions dans ses chansons, et devient même plus directe dans son propos.

Mais musique et politique n'ont jamais fait bon ménage. Certains artistes ayant soutenu la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 en savent quelque chose. D'ailleurs, Carla Bruni elle-même a eu beaucoup plus de mal à séduire avec son dernier disque, qui ne s'est écoulé qu'à 75.000 exemplaires en près d'un an. Un revers pour celle qui a vendu plus d'un million de copies de son premier opus "Quelqu'un m'a dit" (2002).