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Calogero ajoute une corde à son arc. Alors que son nouvel album "A.M.O.U.R" paraîtra le 8 septembre dans les bacs, le chanteur se lance à 52 ans dans un nouveau défi : la comédie ! Pourtant, il le dit lui-même : « Je n'étais pas du tout tenté car j'ai trop de respect pour le métier de comédien. Même si, quand on est chanteur, on est déjà interprète sur certaines chansons ». Le mardi 12 septembre sur M6, il fera ses premiers pas d'acteur dans le téléfilm "Respire", dans lequel il incarne un professeur. « Raphaël est un musicien épanoui mais qui veut proposer un enseignement différent. Une vision assez proche de la mienne car je pense qu'en musique, l'ignorance est très importante. L'académisme participe au côté castrateur de l'apprentissage avec les mythes, Mozart, Bach, Beethoven... Les gamins apprennent les instruments avec ces références en tête et ça peut parfois les bloquer car ils se disent qu'ils ne seront jamais à la hauteur » atteste dans les colonnes de Télé Magazine l'interprète du "Hall des départs", qui s'est laissé convaincre car le sujet du téléfilm le touche de près.

"Un jour, une prof m'a donné une violente paire de claques"

Le téléfilm "Respire" est basé sur l'histoire vraie de la chanteuse Tessae, victime de harcèlement scolaire et qui est parvenue à sortir de l'enfer dans lequel elle était bloquée grâce au pouvoir de la musique. « Ce sujet a réveillé des choses en moi, qui étais aussi en échec scolaire. Tout est parti du primaire, un jour où une prof m'a donné une violente paire de claques parce que je ne mettais pas les points sur les i ! C'est peut-être pour ça que j'ai été en échec toute ma scolarité. Sans compter le harcèlement et les violences » révèle l'artiste, qui a connu des années de calvaire lorsqu'il vivait à Échirolles : « Le collège Pablo-Picasso était un établissement avec des cas difficiles. Je m'y suis fait casser la gueule deux fois ».

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Ces blessures, Calogero a préféré les taire pour préserver ses enfants. « Longtemps, je leur ai caché. Même s'il y avait des petits indices détournés dans certaines de mes chansons comme "Stylo vert" par exemple, où un père tait à ses fils son analphabétisme pour qu'ils ne baissent pas les bras. J'ai été dans cette démarche avec mes enfants. Je ne voulais pas leur dire ce que j'ai subi car j'avais peur qu'ils ne travaillent plus à l'école » confie le père de Nina, Romy, Pio et Rita, qui avait notamment invité sa fille aînée à l'accompagner sur "Stylo vert" lors d'un concert à l'Européen, à Paris, en juin 2022.

Alors que la diffusion du téléfilm sera suivie par un débat sur la harcèlement scolaire, Calogero estime que l'enseignement de l'art est essentiel au bien-être des enfants : « Je me rappelle qu'à l'école, en classe de poterie, même les élèves les plus violents redevenaient calmes. Je crois que, dès qu'il y a une passion, il y a une issue. À mes yeux, l'art peur sauver. Ça, j'en suis persuadé ».