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Ces dernier temps, Calogero passe nuits et jours ou presque à Ennio, le studio du Bois de Boulogne dont il a fait l'acquisition il y a quelques années. « Ça me rappelle quand mon père était ouvrier en bâtiment. Il possédait un atelier où il construisait des corniches pour les plafonds des immeubles haussmanniens. Je le regardais faire et ça me fascinait. Aujourd'hui, c'est un peu pareil : j'ai mon atelier avec tous mes instruments, tous mes pré-amplis, tous mes amplis de guitare ! Ça me fascine et me passionne » confiait le chanteur à Purecharts lors de la sortie de son huitième album "Centre ville" fin 2020. Un espace de création qui a vu naître son prochain disque "A.M.O.U.R", dont la date de parution est actée pour le 8 septembre. « On a presque fini l'album. On a fait les instruments et les voix ici et au Cap-Ferret [où il possède une maison] et les cordes à Abbey Road [mythiques studios de Londres], où je vais depuis dix ans. Ils ont un son unique, qu'on entend dans "Le Hall des départs" » indique Calogero au Parisien.

"La seule chose qui m'importe, c'est de kiffer"

Ce nouvel album de 11 chansons est défendu depuis vendredi par ce "Hall des départs", un duo romantique et cinématographique partagée avec l'artiste Marie Poulain, encore inconnue du grand public. « Elle n'a encore sorti aucun disque mais a beaucoup de talent. (...) Elle joue de la guitare, du piano et c'est une super-interprète, avec une voix au spectre très large et un truc très sixties, qui me fait penser à Françoise Hardy. Et elle n'a que 25 balais ! » se réjouit l'interprète de "Par choix ou par hasard", qui embarquera sans doute sa protégée sur sa grande tournée des Zénith, qui démarrera le 11 janvier 2024 à Lille. Alors que la pandémie l'avait empêché de défendre en live "Centre ville", Calogero scellera ses retrouvailles avec le public pour 40 concerts d'envergure dont une date à Paris La Défense Arena, la plus grande salle indoor d'Europe. « J'ai hyper envie de revenir en salles. Cela fera cinq ans que je n'en ai pas donné. J'ai adoré la tournée des festivals l'été dernier, à sept musiciens. Sur celle-ci, on sera huit sur scène, on va faire des Zénith, et j'en suis ravi » sourit l'artiste populaire, qui dit « préférer les grandes salles » : « J'aime que les gens viennent au spectacle ».



Visage emblématique de la chanson française depuis 25 ans, Calogero aura tout fait, tout connu dans sa carrière, entre des millions de disques écoulés et trois Victoires de la Musique, dont il était le président d'honneur de la dernière édition. Tout, sauf le Stade de France... Questionné par Le Parisien sur l'éventualité de voir un jour son nom en grand sur les façades de l'arène de Saint-Denis, le musicien préfère se montrer humble. « Pour le faire, il faut que ce soit mythique. Indochine, Téléphone, Mylène Farmer, c'est mythique. Si Goldman revenait, ce serait là-bas. Il faudrait que je m'éclipse pendant dix ans... » estime Calogero, qui ne court pas après le prestige : « Je ne veux pas le faire juste pour prouver que j'en suis capable. (...) La seule chose qui m'importe, c'est de kiffer ».