Calogero

Crédits photo : Bestimage
Calogero regarde vers l'avenir. Il y a tout juste deux ans, le chanteur publiait son huitième album "Centre ville" en plein reconfinement et fermeture des rayons culturels considérés comme non-essentiels. Et malgré la mise en avant des efficaces "La rumeur", "C'était mieux après" ou "Celui d'en bas", le disque compte à ce jour 185.000 exemplaires vendus. Un score plus timide pour l'artiste, dont les deux précédents albums ("Les feux d'artifice" et "Liberté chérie") avaient tous deux dépassé le cap des 500.000 ventes. Il faut dire que le bassiste n'a, à l'exception de quelques concerts d'été, pas proposé de vraie tournée pour défendre l'album, indiquant qu'il ne voulait pas se produire devant un public masqué : « On a envie de reprendre les concerts. Mais j'ai mis en stand by l'idée de retrouver pour le moment le public sur scène. Je n'ai pas envie de faire des concerts devant un public masqué. (...) Le cauchemar ultime, ce serait qu'on dise que c'est définitif et que le reste de la vie sera comme ça ».

"On sait vivre ensemble à ce qu'il paraît"

Il y a quelques mois, le public a pu néanmoins découvrir la réédition de "Centre ville" avec plusieurs bonus dont l'inédit "Le fil de fer", écrit par Zazie. Mais pour finir l'année 2022, Calogero écrit donc un nouveau chapitre de sa carrière. Finie l'ère "Centre ville", le rockeur passe la neuvième et propose aujourd'hui son nouveau single inédit "Par choix ou par hasard". Une chanson dont on peut deviner aisément le thème rien qu'en regardant la pochette, où l'artiste apparaît basse la main et couvert d'un drapeau français. Ainsi, ce titre énergique qui devrait faire lever les foules lors de ses prochains concerts, est une véritable ode à la France et à sa culture.

« Être Français c'est des trains dans la nuit / A Montparnasse, à Limoges, à Drancy / C'est aimer la montagne, c'est aimer la mer / C'est le pont des arts, c'est Aimé Césaire / Être Français c'est lever en octobre un verre de vin pour admirer la robe / Ils boivent au prochain congé, à la vie / Ou à la mémoire d'Ilan Halimi / Moi aussi » y clame Calogero, sur un texte de son fidèle collaborateur Paul Ecole évoquant les petits plaisirs de la vie à la française, avec toujours cet engagement cher à son coeur quand il évoque ce jeune homme juif séquestré et torturé par le "gang des barbares" en janvier 2006. Mais "Par choix ou par hasard", c'est aussi un hymne aux contradictions des Français : « Des clochers, des temples et des minarets / Et on sait vivre ensemble à ce qu'il paraît / Être Français, des ronds points qui fleurissent / Draguer les extrêmes, voter pour des Miss ».




Ainsi, "Par choix ou par hasard" est décrit comme « un hymne à la France plurielle » selon une note d'intention : « Calogero avait envie de chanter cette France qui a accueilli ses parents, "par choix", où lui est venu au monde "par hasard". Un Italien né en France, naturalisé "par choix" à 18 ans ». Le chanteur se confie sur la signification de son single : « Quand les Bleus remportent une coupe, on défile sur les Champs-Élysées, on se drape du tissu tricolore. Ce drapeau, je le porte sur la pochette de cette nouvelle chanson, moi, Calogero Maurici, fils d’immigré ». Pour l'heure, Calogero n'a pas encore indiqué des détails quant à son prochain disque mais assure qu'il s'agit là d'une chanson « entre deux albums ». Toujours est-il que selon Le Parisien, une grande tournée des Zénith devrait avoir lieu en 2023, la première depuis 2018 !