Bruno Mars

Si le succès qu'il rencontre est moindre en France, Bruno Mars reste tout de même l'un des champions de nos charts depuis la parution de son premier single "Just The Way You Are". En quelques mois, il est devenu un artiste incontournable sur les ondes, à la télévision, et dans les classements des meilleures ventes de disques. Avec son premier album, "Doo-Wops & Hooligans", Bruno Mars propose un son nouveau qui allie des sonorités reggae, pop et jazzy, qui caresseront vos oreilles jusqu'à les séduire. Alors qu'il était de passage à Paris, le chanteur nous a donnés rendez-vous à son hôtel. Nous avons pu évoquer avec lui ce succès grandissant et comprendre la manière dont il le vit.

Rencontre avec Bruno Mars

Bonjour Bruno. Tu débarques en France avec ton premier album : "Doo-Wops & Hooligans". Toutefois, tu avais déjà à ton actif plusieurs collaborations. Quels sont les évènements déclencheurs qui t’ont poussé à te lancer dans une carrière solo ?
Pour être franc, je te dirais bien que je n’ai pas du tout fait le choix de débuter une aventure en solo. Tout s’est fait naturellement sans que j’ai calculé quoi que ce soit. Tout a commencé en Californie, là où j’ai signé mon premier contrat. Ce n’est pas parce que je me lance dans une carrière solo que je ne collaborerais plus avec personne ! C’est pour moi la meilleure chose qui soit : les rencontres entre deux artistes sont des moments intenses, notamment lorsque tu travailles avec tes idoles. Ce fut le cas avec B.O.B dont j’étais, et je suis, toujours un grand fan. Le retrouver en studio était comme un rêve qui se réalisait.

Quels sont les artistes avec lesquels tu souhaiterais travailler ? J’ai d’ailleurs eu vent de rumeurs qui évoquent Chris Brown. Qu’en est-il ?
Pour répondre à ta première question, je crois que je suis suffisamment ouvert pour travailler avec n’importe quel artiste du moment où la complicité le rend possible. J’avoue que j’aimerais particulièrement chanter avec Alicia Keys, Kanye West et… Chris Brown. J’ai chanté avec Drake et Chris Brown à Noël dernier. J’ai rencontré le second dans les coulisses de cette émission pour la première fois. Tout s’est très bien passé mais je vais te décevoir en t’affirmant qu’il n’y a, à ce jour, rien de prévu. La porte est grande ouverte !

Ce sont peut-être tes multiples collaborations et tes attirances qui te permettent de présenter un album aux ambiances très éclectiques. Nous pouvons y retrouver des influences pop, reggae, jazzy… Quelles étaient tes inspirations au moment de l’écriture ?
Le premier que je citerais est bien évidemment Bob Marley. Il m’a beaucoup inspiré car je suis fan de sa musique depuis très longtemps. Je me souviens écouter ses morceaux alors que j’allais à l’école. Je suis aussi très passionné par la musique hip hop. Bref, comme tu le dis, on peut y entendre plusieurs genres musicaux qui sont le reflet de ma personnalité et de mes gouts. Tout ce que je peux te dire, c’est que tous les sentiments ou les histoires que tu peux trouver dans cet album, je les ai vécus. Tout ce que je sais, c'est que je me dévoile beaucoup dans mes chansons. J'ai conçu ce disque de sorte que le public puisse se retrouver dans mes histoires. J’ai donné le meilleur de moi-même pour apporter quelque chose d’agréable à écouter.

Et si tu ne devais choisir que trois titres pour le faire découvrir. Quels seraient-ils ?
"Grenade" est assurément dans le "top 3" de mes titres favoris. Cette chanson incarne véritablement tous les éléments que je souhaitais intégrer dans un seul et même titre. C’est ma fierté ! Elle développe mon point de vue sur l’amour. En deuxième, je te répondrais bien "Liquor Store Blues", un titre que j’ai enregistré avec Damian Marley. C’est un artiste que j’affectionne particulièrement. Et puis, pour terminer, je dirais que j'ai un petit faible pour "Count On me".

Comment t’y es-tu pris pour choisir les titres qui figureraient ou non sur la version définitive de "Doo-Wops & Hooligans" ?
Je t’avouerai que je n’ai écrit que les titres qui figurent sur l’album. Il y a peut-être quelques autres maquettes, mais je me suis vraiment concentré sur ces dix chansons.



"Grenade" remporte un très grand succès un peu partout dans le monde. Premier aux États-Unis, en Angleterre… Qu’est qui a changé dans ta vie depuis que tu es célèbre ?
Je ne passe plus inaperçu ! Ma vie évolue énormément et n’a plus rien à avoir avec celle d’avant. Dès que je sors de chez moi, je suis reconnu dans les aéroports et les restaurants. Je suis beaucoup pris en photo et les caméras entourent font partie de ma vie désormais. J’ai déjà des fans qui sont très attentifs à ce que je fais, où je vais.

Que ressens-tu quand tu entends "Just The Way You Are" ou "Grenade" passer à la radio ?
Je suis vraiment très content ! J’ai vraiment beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat. Je suis comblé de voir autant de personnes aimer mes titres.

Ces deux premiers morceaux bénéficient de clips soignés. L’image que tu véhicules est importante à tes yeux ?
Bien sûr que c’est important ! Je pense que l’attention que je porte à mes clips vient aussi du fait que j’ai toujours été très fan de ceux de Michael Jackson. D’une certaine manière, je m’en suis inspiré, même si je ne me revendique de rien. Je ne considère pas du tout que mes vidéos égales celle du « King Of Pop ». Je me rappelle qu’étant petit, je commentais les nouveaux clips, mais aussi les plus anciens, avec mes amis. Quoi qu’il en soit, je considère que l’image doit servir la musique pour lui donner une vie.

Visionnez le clip "Just The Way You Are" de Bruno Mars :


Le public t’apporte une certaine reconnaissance. La profession aussi : tu étais nommé sept fois aux Grammy Awards. Ce n’est pas rien. Comment as-tu appréhendé cette cérémonie ?
Je dois t’avouer que c’est le sentiment d’excitation qui domine quand tu penses aux Grammy Awards ! C’est un honneur d’y être invité alors même que je sors tout juste mon premier album. J’ai passé des mois et des mois en studio, et les plus grands reconnaissent ce travail. Rien que le fait d’être nommé est un immense privilège qui me comble.

Pour terminer, je voulais te parler de ta prochaine venue en France. Tu seras en concert à la Cigale le 5 mars alors que le spectacle devait initialement se produire à La Maroquinerie. Les places sont parties tellement vite que vous avez opté pour une plus grande salle. Est-il possible qu’il y ait un nouveau transfert pour une salle plus grande ou tout simplement d’autres dates ?
Ce qui prime pour moi, c’est l’intimité avec mes fans lorsque je me produis sur scène. Je veux sentir cette proximité qui anime mon envie de chanter pour un public. Je ne sais pas si j’ai envie d’une plus grande salle car nous perdrions en intensité, dans l’idée que je me fais d’un concert à l’heure actuelle. En tout cas, je savoure ces moments qui sont des rencontres importantes à mes yeux.

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne continuation.
Merci. A une prochaine !