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C'EST DIT !

lundi 02 mars 2015 18:00

Björk révèle pourquoi "Vulnicura" est absent de Spotify : "C'est une question de respect"

Par Yohann RUELLE | Journaliste

Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.

Comme Taylor Swift avant elle, Björk a refusé que son nouvel album "Vulnicura" intègre les catalogues des plates-formes de streaming. La chanteuse, très protectrice envers son art, explique ce choix : "Ça ne me semblait pas correct".

Crédits photo : DR
Björk est de retour dans les bacs depuis le mois de janvier avec "Vulnicura". Arrivé un peu plus tôt que prévu en raison d'une fuite anticipée, le nouvel album de l'artiste islandaise est une collection de 9 chansons symphoniques, hantées par le fantôme de sa relation avec Matthew Barney, son amour de longue date et père de sa fille dont elle est aujourd'hui séparée. Une rupture qui a profondément bouleversé Björk, qui parle de cet album comme d'un « journal intime ». C'est sans doute pour cette raison que la chanteuse tient beaucoup à ce projet, et qu'elle n'a pas souhaité le rendre disponible en streaming.

"Ce n'est pas une question d'argent"

A l'instar de "1989" de Taylor Swift, vous ne trouverez pas "Vulnicura" sur Spotify, Deezer et les plates-formes d'écoute en streaming. Comme sa consoeur américaine, Björk estime que ce modèle économique n'est pas bénéfique pour l'art et les artistes. « Ça ne me convient pas » s'en explique-t-elle dans les colonnes du magazine Fast Company. « J'aimerais pouvoir dire que j'ai prévu quelque chose... mais ce n'est pas le cas. Il y a quelques mois, j'ai envoyé un email à mon manager pour lui dire "Tu sais quoi ? Cette histoire de streaming, je ne le sens pas. Je ne sais pas pourquoi, mais tout ceci me semble insensé" », se rappelle-t-elle. L'interprète de "Stonemilker" insiste : pour elle, ce n'est pas « une question d'argent ». « Consacrer deux ou trois ans de sa vie à un projet et puis, oh, c'est gratuit, tenez. C'est une question de respect, vous comprenez ? Respect pour l'art, pour la quantité de travail fourni », ajoute Björk.

Vers un nouvel modèle à la Netflix ?

Sensible à la question du streaming, un mode de consommation de plus en plus privilégié par le grand public, l'Islandaise imagine un modèle « à la Nexflix » qui pourrait s'appliquer à la musique. « C'est une approche intéressante. Tu vas d'abord au cinéma voir un film et puis quelques temps après, il est disponible sur Nexflix, et tu peux le revoir autant de fois que tu veux, chez toi. Peut-être que c'est ce qu'on devrait faire avec le streaming ? Une sortie anticipée des albums dans les bacs, avant de les rendre accessibles à tous », propose Björk. Sa voix sera-t-elle entendue ?

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