Björk

Crédits photo : Facebook officiel de Björk
Björk s'est toujours démarquée par sa créativité et sa quête de sonorités nouvelles, notamment depuis 2004 et son album "Medulla", uniquement constitué de voix mixées à l'extrême. "Volta" (2007) paraissait tout aussi particulier avec ses cuivres utilisés à outrance. Le prochain opus de la chanteuse islandaise devrait lui aussi se démarquer, mais cette fois-ci en matière d'innovation. Björk souhaite donner au public la possibilité de partir à son tour à la découverte du son en le sensibilisant avec des applications iPad, iPod et iPhone. Un sacré coup du publicité pour la marque Apple, mais surtout le moyen pour la chanteuse de mener à bien un projet intitulé "Biophilia", chez les disquaires le 26 septembre.

Chacun des titres de l’album aura son application, le tout étant regroupé sous une application mère nommée "Cosmogony". Présentée dans une galaxie en 3D, chaque application est en réalité un jeu en rapport avec le thème de la chanson, mais surtout l’occasion d’aborder des sujets de musicologie. L'espace et la musique sont liés : le visuel devient indissociable du son. La première application est disponible gratuitement depuis hier mardi 19 juillet sur iTunes, et accompagne le titre "Cosmogony", portant à deux le nombre de morceaux déjà connus avec "Crystalline".

Écoutez le nouveau titre de Björk, "Cosmogony" :

Images de l'application "Cosmogony" de Björk

Cette expérience interactive s’accompagne d'un long-métrage d'1h30 actuellement en cours de tournage avec la société Pulse Films. Le documentaire présentera les différents processus de création de "Biophilia". Au programme : enregistrement studio ainsi que des interviews et des démonstrations. Y trouveront part les répétitions de son nouveau spectacle joué pour la première fois fin juin au "Manchester International Festival". Björk y séjourna pendant trois semaines au cours desquelles ont été données six prestations au Campfield Market Hall (du 30 juin au 16 juillet). Ce spectacle met en avant une série d’instruments conçus et fabriqués pour l’occasion, parmi lesquels un orgue contrôlé par électronique, un pendule de neuf mètres utilisant la gravité pour créer des motifs musicaux – créant un pont entre l’ancien et le moderne - un hybride de gamelan (percussions javanaises) et de celesta, ainsi qu’une extraordinaire boîte-à-musique géante ». Le spectacle "Biophilia" sera par la suite exporté dans les plus grandes villes du monde pendant trois ans avec comme principe une résidence de six semaines pour chacune d'entre elles, et deux concerts par semaine. Huit villes ont été retenues : Paris en fera-t-elle partie ?