Crédits photo : Pochette du single
Un an et demi après s'être révélé à l'Eurovision puis avec l'album "Kingdom", Bilal Hassani entend bien passer à la vitesse supérieure. Son deuxième disque "Contre soirée", attendu cet automne et déjà emmené par les clips impressionnants de "Fais le vide" et "Dead Bae", sera le reflet de ses ambitions, à savoir célébrer la pop à la française. « On est l'élite en France sur plein de choses, et on peut être l'élite dans le côté show, impressionnant. On peut le faire, j'ai envie de prouver qu'on en est capable, on n'est pas en train de calquer, on peut créer notre propre patte » explique l'interprète de "Roi" en interview pour Pure Charts, prêt à raconter « le tableau de nos vies » : « On est tous à la recherche de la même chose : on veut être heureux et libres. C'est cette quête qui est dans l'album, du début à la fin, de la naissance à la mort ».

"On me faisait passer pour un extra-terrestre"

Sur son nouveau single "Tom", Bilal Hassani a donc décidé d'aborder un sujet cher à ses yeux : le harcèlement scolaire qu'il a vécu étant plus jeune. « Je pense que ça a commencé quand j'étais en CP, en CE1. Avec du recul, je me rends compte qu'on n'est jamais conditionné à ça. Moi ça m'arrivait de penser que j'allais passer une journée tout à fait normale, avec mon cartable, et qu'en arrivant à l'école on appuie sur des choses que je portais ou que je faisais. On me faisait passer un peu pour un extra-terrestre » raconte le chanteur, qui fêtera son 21ème anniversaire dans quelques jours, à Loopsider. L'impact des attaques qu'il a subies durant sa scolarité l'a profondément marqué : « Quand on est victime, on s'efface, on veut disparaître. Au collège, j'ai commencé à me faire plus discret et à diminuer un petit peu mon énergie. (...) Ce que j'ai appris avec mon expérience sur le harcèlement scolaire, c'est qu'il y a cette peur de la communication qui est infligée par le harcèlement. On n'arrive pas en n'ayant pas du tout envie de parler, on nous fait faire ».

"Ma passion a été mon exutoire"

Encore aujourd'hui, Bilal Hassani porte les stigmates de ces années difficiles. « Le collège ça me fait peur. Quand je passe devant un collège, ça peut m'arriver des fois d'être paralysé, ne le plus pouvoir bouger » explique le chanteur, qui a trouvé une forme d'échappatoire grâce à l'art : « Je me suis focus sur moi, mon objectif et mon rêve. Vu que j'avais du mal à communiquer avec d'autres personnes, j'ai commencé à communiquer avec moi-même à travers des chansons, des textes, de la musique, de la danse. Ma passion a été mon exutoire (...) Si je n'avais pas vécu ce que j'ai vécu au collège, je ne serais peut-être pas assez fort pour avancer aujourd'hui ». Dans sa nouvelle chanson pop, Bilal Hassani s'adresse à Tom, un personnage fictif harcelé par ses camarades qu'il soutient à travers des paroles prônant le droit à la différence : « J'voudrais t'ouvrir mes bras, tu m'demandais pourquoi / J'te dirais d'ne pas poser de questions, ce soir, je veux chanter ton nom / J'voudrais t'ouvrir mes bras, te crier : "Ça ira" / Je repense à ce petit garçon dont personne ne connaissait le nom ». « Je veux que les personnes qui écoutent ce morceau se sentent entendues et se sentent vues » clame Bilal. Un beau message !

Ecoutez "Tom" de Bilal Hassani :