Bertrand Cantat

Crédits photo : ABACA
Jeudi dernier, le magazine "Gala" a publié une enquête détaillée sur le retour controversé du chanteur Bertrand Cantat. Nous vous l'annoncions il y a un mois, l'ex-membre du groupe Noir Désir a signé chez Barclay (Universal Music) et projette de sortir un album au printemps 2013. Seulement, le drame de Vilnius reste dans toutes les mémoires.

Les faits remontent à l'été 2003. Le chanteur est de passage en Lituanie. Il loge avec sa compagne, l'actrice Marie Trintignant. Suite à une dispute, Bertrand Cantat frappe cette dernière à plusieurs reprises. Marie Trintignant décède de ses blessures le 1er août. Le chanteur est condamné par la justice lituanienne à huit ans de prison, pour "meurtre commis en cas d’intention indirecte indéterminée". Transféré à la prison de Muret, près de Toulouse en 2004, il est finalement libéré (sous contrôle judiciaire, et assistance psychologique) en octobre 2007, pour bonne conduite. Le leader de Noir Désir a longtemps gardé l'image d'un bourreau. Un passé lourd à porter, qui pourrait lui être préjudiciable.

« La question de savoir si on allait ou non reconduire son contrat avec nous ne s’est jamais posée, c’est la suite naturelle de son histoire », expliquait l'attaché de presse Thierry Gique (du label Barclay). "Gala" insistait d'ailleurs sur le fait que « chanter pourrait être une chance de réinsertion » pour Cantat. « Fidélité de coeur ou opportunité ? » : c'est bien la question qu'il faut se poser ici. Le chanteur a vendu des millions de disques par le passé, il demeure un artiste potentiellement prolifique.

Bertrand Cantat envisage un nouveau départ, en solo cette fois-ci. Exit les groupes et les duos. Le chanteur « endosse en son nom propre la création d'un album très personnel » dixit Gala. Seulement voilà : le moment choisi pour sortir son futur album est plutôt maladroit, voir embarrassant, notamment pour le clan Trintignant. Le disque est prévu pour le printemps 2013, exactement dix ans après le drame. Autre incident probable souligné par Gala : « l'offense [que cela causerait] à toutes les associations qui luttent au quotidien contre les violences faites aux femmes ». Effectivement, en France, « une femme est tuée par son conjoint tous les deux jours et demi » soulignait le site du magazine.