Arcade Fire

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Tout a patiemment été mis en oeuvre pour faire du nouvel album d'Arcade Fire un événement. Trois ans après "The Suburbs" et sa moisson de récompenses, dont le Grammy Award du meilleur album de l'année, le groupe canadien s'apprête à investir les bacs avec son quatrième album studio, baptisé "Reflektor". C'est sur les réseaux sociaux que la bande à Win Butler et Régine Chassagne a d'abord fait monter la sauce. Un simple « Notre nouvel album sortira le 28 octobre » publié cet été a suffi a créé l'effervescence, bientôt alimentée par une vaste opération d'art de rue, à coups de graffitis aux étranges symboles, qui a sévi aux quatre coins du monde. Il faut dire qu'Arcade Fire fait l'objet d'un véritable culte dans la sphère du rock indépendant, et ce depuis l'album "Funeral" en 2004. Au point que les places de leur concert surprise donné ce week-end à New York se sont arrachées à des prix exorbitants sur le marché noir, pouvant atteindre jusqu'à 10.000 dollars !

Très attendu, "Reflektor" a dissipé le mystère qui l'entourait le 9 septembre, date à laquelle le nouveau single d'Arcade Fire a surgi. Plus pop qu'à l'accoutumée, la piste du même nom que l'album a immédiatement séduit les inconditionnels, avec ses reflets dance et son chant franco-anglais. Les sept compères enfoncent aujourd'hui le clou en livrant le deuxième extrait de leur disque, à quelques jours de son lancement officiel. "Afterlife" emprunte le même chemin que son prédécesseur, à savoir une dynamique plus pétillante, entre touches de synthés et chœurs envoûtants, que vient consolider un tonitruant jeu de batterie. La lyric video qui l'accompagne témoigne à nouveau de l'étendue des références culturelles du groupe, qui s'est servi d'images tirées d’"Orfeu Negro", un film de Marcel Camus primé de la Palme d'or du festival de Cannes en 1959. Se déroulant dans les rues carnavalesques de Rio de Janeiro, le long-métrage revisite le mythe d’Orphée et d’Eurydice, un récit légendaire qui a également inspiré Arcade Fire puisque deux pistes de "Reflektor" abordent les mêmes personnages : "Awful Sound (Oh Eurydice)" et "It’s Never Over (Oh Orpheus)". « Quand l'amour est parti, où s'enfuit-il ? » s'interroge donc Win Bulter tout au long du morceau, empreint d'une nostalgie romantique.

Visionnez la lyric video du morceau "Afterlife" d'Arcade Fire :



Double album de 13 pistes, "Reflektor" a été produit par James Murphy, l'ex-leader de LCD Soundsystem et le co-fondateur du label de musique électronique DFA Records (Hot Chip et The Rapture, entre autres). « Ça sonne comme du Arcade Fire, comme seul Arcade Fire peut le faire. C’est tellement épique, vous voyez ce que je veux dire ? » a-t-il récemment déclaré au sujet de ce projet. Plus quelques jours avant de se faire son propre avis !