Angele

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Angèle tutoie à nouveau les sommets avec son nouvel album "Nonante-cinq". Sorti avec une semaine d'avance le 3 décembre dernier, le deuxième opus de la chanteuse a profité des fêtes de fin d'année pour faire le plein côté ventes. Certifié disque de platine au bout de trois semaines, il affiche aujourd'hui 142.000 ventes au compteur, et le tube "Bruxelles je t'aime" vient de valoir deux nominations aux Victoires de la Musique 2022 à la chanteuse belge, sur un petit nuage. « C'est très important d'avoir cette façon de pouvoir m'exprimer au travers de la musique et c'est un exutoire merveilleux parce que cela me permet de me libérer de certaines émotions, de mes angoisses, de les mettre sur papier, de les chanter » décrypte à France Info celle qui est actuellement à l'honneur d'un documentaire sur Netflix et partage le duo "Démons" avec le rappeur Damso

"J'ai toujours eu l'impression de courir après la montre"

Invitée le week-end dernier dans l'émission "Foudre" sur RTL2, disponible en version podcast, Angèle a repris en compagnie de l'animateur et guitariste Waxx le tube "Don't Speak" de No Doubt, une « méga référence », avant d'évoquer sa future tournée qui débutera au mois d'avril et sillonnera la France entière, s'arrêtant notamment à Paris La Défense Arena le 2 décembre prochain. L'occasion pour la chanteuse d'évoquer avec beaucoup d'humour son pire souvenir sur scène : son passage au festival We Love Green en 2018, alors qu'elle n'avait pas encore publié son premier album "Brol", depuis arraché à plus d'un million d'exemplaires. « En deux ans, je suis passée des bars aux Zénith. Même si on apprend sur le tas, il y a des choses qui ont besoin de temps pour un concert, pour mettre un scénographie en place, pour apprendre à danser, chanter correctement. J'ai toujours eu l'impression de courir après la montre » a confié l'interprète de "Balance ton quoi", qui se souvient comme si c'était hier de son apparition sur la scène du Bois de Vincennes : « C'était la première fois que je jouais devant un grand public et je crois que j'étais dans le déni en mode : "Je suis tout à fait capable de le faire" ». Sauf que rien ne s'est déroulé comme prévu !

"On avait un ordinateur qui buggait un concert sur deux"

N'ayant pas eu assez de temps pour préparer correctement ses prestions scéniques, Angèle s'est retrouvée avec « un ordinateur qui buggait un concert sur deux », des problèmes techniques « improbables et incompréhensibles » comme « des pistes de sons qui se transposaient » ou « un clavier qui changeait de tonalité ». « C'était mon pire cauchemar » résume l'artiste de 26 ans, morte de honte face à ces déconvenues en série : « J'ai rigolé quand tu m'as dit que la première fois que tu m'avais vu c'était à We Love Green, parce que, pour moi, c'était une catastrophe ce concert ! ».

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Angèle garde une impression étrange de ces premières rencontres avec le public, pleines d'insouciance et de défis. « Je me suis vraiment mise en danger, parce que j'avais une pression sur les épaules. Ça a été parfois frustrant de me dire que j'avais plein de possibilités mais pas de temps » analyse-t-elle aujourd'hui, toutefois ravie d'avoir pu découvrir le lien si fort qui l'unit au public lors de ces débuts pas comme les autres : « Ça a donné des concerts plutôt humains et spontanés. Je comblais ça en étant ultra-présente. (…) Comme il n'y a pas de décor et pas de vidéo parce que c'est fait à l'arrache, moi je vais courir de gauche à droite, je vais être super là pour le public pour qu'il ne se rende même pas compte de tout ce qu'il n'y a pas autour ». Heureusement, avec les années et le succès, Angèle a pu peaufiner les détails et c'est un véritable show garni de tubes qui sera présenté aux fans dans les mois à venir !