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Angèle en interview : "Les femmes aussi peuvent prendre la parole et dire ce qu'elles veulent"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Alors que son premier album "Brol" est sorti, la chanteuse Angèle se confie dans une interview sur Pure Charts où elle évoque ses clips décalés, l'image des femmes dans les textes de rap ou encore le mouvement #balancetonporc qui lui a inspiré une chanson. Regardez notre vidéo !
Crédits photo : Capture Pure Charts
Précédée d'un engouement rare, Angèle vient de sortir son premier album "Brol". Un projet que la chanteuse belge décrit comme « dansant, mélancolique et décalé » dans une interview pour Pure Charts et Pure Break. Emmené par une poignée de clips très réussis comme "La loi de Murphy", "Je veux tes yeux" ou "La thune", tous avec l'implication de l'artiste, l'album contient notamment le titre phare "Balance ton quoi", en évocation au hashtag #Balancetonporc. « Un mouvement important » selon Angèle. « Ça a inspiré d'autres femmes à parler du harcèlement au travail, de rue. Et il y a eu #MeToo. Soudainement en 2017, plein d'hommes se sont rendus compte que les femmes se faisaient harceler dans la rue, à leur travail, dans leur couple. Et que le sexisme était quelque chose de réel, qui existait. C'est comme si il avait fallu que toutes les femmes se sentent d'un coup libres et légitimes d'en parler pour que ça existe ». Pour l'artiste, « #balancetonporc a été extrêmement important dans le changement, dans le combat » : « J'avais envie d'en parler mais je ne voulais pas chanter #balancetonporc, je ne voulais pas m'approprier ce mot très fort ».

"Je ne trouve pas juste la façon dont les rappeurs décrivent la femme"


Au passage, Angèle a tenu à évoquer l'image dégradante des femmes dans les textes de certains de ses amis rappeurs. « J'ai un vrai respect et une vraie amitié envers les rappeurs, cependant je ne trouve pas très juste la manière dont ils décrivent la femme. Mais je ne peux pas leur en vouloir parce que c'est la liberté d'expression (...) Je pense qu'il y a un message derrière quand les rappeurs se mettent à parler mal des femmes. Ça vient peut-être d'une peine de coeur. Ma manière de répondre à ça ce n'est pas de dire "Il faudrait que tous les rappeurs arrêtent d'être violents", ce serait super que ça arrive, mais on ne peut pas s'attendre à ce que les codes changent tout de suite » explique-t-elle dans notre interview. La solution ? « La manière la plus radicale de casser les codes, c'est de se dire que les femmes peuvent elles aussi prendre la parole et dire ce qu'elles veulent ». Et c'est ce que fait Angèle avec brio sur ce premier album "Brol", actuellement disponible.

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La chanteuse de "Jalousie" estime d'ailleurs être victime de sexisme dans les différents papiers qui lui sont consacrés. « L'une des premières phrases qu'on lit dans un article ou un portrait, c'est 'joli minois' ou 'gueule d'ange', comme si c'était très important de relever ça chez quelqu'un avant de s'intéresser à tout le reste. Et tout le reste c'est quand même ce qui est important. (...) C'est tellement subjectif que je trouve ça absurde de remettre constamment au premier plan l'aspect physique d'une artiste et malheureusement, c'est souvent les femmes. C'est terrible ». Girl power !

Regardez l'interview vidéo d'Angèle :
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