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Fin septembre, Alexis HK a dévoilé son septième opus, "Le dernier présent.", dans lequel il dresse un bilan de ce qu'il voit autour de lui, de la manière dont les rapports entre les hommes et les femmes évoluent, de l'avancée du monde. Parlant d'amour mais également de politique entre les lignes, il a dévoilé ce mois-ci le clip "Fils de", réalisé sous la forme de papiers collés et arrachés, sur lesquels des grandes figures politiques apparaissent tour à tour, dont François Mitterrand et Charles de Gaulle, rappelant à cette occasion l'héritage de mai 68.

"On n'a jamais eu autant besoin d'être féministe !"

D'autres morceaux de l'album "Le dernier présent." sont tout aussi forts, et "Chanson populaire", sur le ton de l'humour, aborde le clivage entre les citoyens de droite et de gauche, évoquant plus particulièrement les femmes de droite « pas très humanistes » et qui « trouvent le monde bien fait » avec « leur vision du monde un peu simpliste ». Des paroles qui collent totalement à l'actualité, et plus particulièrement à la déclaration de Carla Bruni-Sarkozy dans le magazine Vogue de décembre/janvier, qui lui a valu de nombreux tweets de femmes outrées. La chanteuse, et ex-Première Dame, a en effet déclaré « qu'on n'a pas besoin d'être féministe dans (sa) génération ». Dans une interview accordée à Pure Charts, Alexis HK explique : « J'aime beaucoup "Chanson populaire", parce qu'elle dépeint un certain point de vue. C'est incroyable de dire qu'on n'a plus besoin d'être féministe. C'est un manque de réalisme. La condition de la femme aujourd'hui… On n'a jamais eu autant besoin d'être féministe ! ».

S'appuyant sur les constats qu'il fait dans ses propres chansons, Alexis HK dresse un bilan des derniers jours qui ont vu les militants de l'UMP désemparés face au déchirement entre François Fillon et Jean-François Copé. « Quand on fonde tout sur un seul homme, alors qu'on est en démocratie, le jour où cet homme-là s'en va, c'est le grand chaos. C'est à la fois le grand prodige de Nicolas Sarkozy et sa grande défaite, c'est qu'à un moment donné, par son charisme et sa force, parce qu'il a quand même rassemblé toutes les énergies de la droite en une seule et même famille, il n'a pas pris en compte que ça ne pouvait pas reposer que sur lui. Le constat, c'est que l'autocratie ça ne fonctionne pas » nous a-t-il confié.

"Le bonheur des journalistes, c'est d'avoir pu remettre Sarkozy à la Une"

Se défendant de critiquer uniquement l'UMP, Alexis HK tacle également quelques journalistes, expliquant que le rôle d'information de certains médias n'est plus rempli : « Le grand bonheur des journalistes, c'est d'avoir pu remettre Sarkozy à la Une. Ça me fait vraiment rire ! Quand je revois d'anciennes Unes sur Nicolas Sarkozy... J'aurais envie d'aller voir les mecs du Point, Franz-Olivier Giesbert, et d'aller leur dire : "T'as réussi quand même ! T'as voulu remettre Nicolas Sarkozy en Une ! Tu n'en vendais plus beaucoup des journaux" ». Cinglant, le chanteur met en lumière le titre "Princesse de papier", dans lequel il critique certains journaux et magazines, qui enjolivent la vérité et « montent des histoires de toutes pièces ».

Revenant une fois de plus sur le mandat de Nicolas Sarkozy, Alexis HK se montre assez dur, donnant son point de vue sur la manière qu'il a eue d'utiliser les médias : « Je trouve ça aberrant qu'un homme qui a été Président de la République ait vendu autant de journaux. Ce n'est pas le rôle d'un homme politique. Je ne suis pas là pour dire si François Hollande est bien ou pas, mais, au moins, il n'est pas omniprésent, obsédant. Il n'envoie pas soixante communiqués de presse chaque fois qu'il prend un train pour être sûr d'avoir les Unes des canards ».