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Alanis Morissette étonne et séduit à l'Olympia

Par Charles DECANT | Rédacteur
Hier soir, Alanis Morissette a enchanté les spectateurs de l'Olympia avec un show d'un peu moins de deux heures. Mais le public a été surpris par la setlist inattendue : c'est le premier opus de la chanteuse, "Jagged Little Pill", qui a pris toute la place, reléguant ses autres albums aux oubliettes ou presque.
Crédits photo : Abaca
Les fans étaient nombreux hier soir pour acclamer Alanis Morissette à l'Olympia. Un retour dans l'Hexagone quelques mois après un passage sur la scène du Zénith, juste avant l'été, avec une setlist quelque peu modifiée. Et c'est avec "Woman Down" que la chanteuse canadienne a ouvert le bal. Un titre électrique, extrait de son dernier album "Havoc and Bright Lights" que toute la salle ne connaissait visiblement pas. Un écueil vite réparé avec le deuxième, "All I Really Want", un des multiples singles à avoir participé à l'exploitation du premier album d'Alanis Morissette - le troisième, pour les puristes - "Jagged Little Pill". Mais au troisième titre, surprise, Alanis poursuit avec un autre titre du même opus, "You Learn".


Une setlist étonnante mais efficace


Les chansons passent et la surprise s'intensifie. Entre les titres du dernier album "Havoc and Bright Lights", comme le premier extrait "Guardian" ou le dernier single "Receive", Alanis Morissette revisite tout simplement la quasi-totalité de "Jagged Little Pill". Un album qui a marqué l'histoire de la musique, certes, mais qui prend plus de place que tout le reste de la longue carrière de la Canadienne dans la setlist. Au total, ce sont pas moins de neuf titres de l'opus qu'elle entonne, ne laissant absolument aucune place aux chansons des albums "Flavors of Entanglement" - pas même "Underneath" ou la sublime ballade "Not As We" - et "So-Called Chaos".

Evidemment, on ne va pas reprocher à Alanis Morissette d'avoir intégré "Ironic" ou "You Oughta Know" à sa setlist. Et le public réagit comme on s'y attendait, entonnant chaque mot du premier et se lâchant sur le refrain du deuxième. Et que dire du sublissime acapella sur "Your House", piste cachée de ce même album qu'elle interprétait déjà sans musique sur l'album, il y a 17 ans. On est juste surpris. Mais au dela de ce choix étonnant, Alanis assure. Sa voix est toujours aussi remarquable 20 ans après ses débuts et même si les échanges avec le public sont limités, elle fait sourire en modifiant quelques mots de ses titres pour coller à l'air du temps. La "femme" du mari idéal dans "Ironic" devient ainsi son "mari", tandis que les "CD" de "Your House" se transforment en "iPod". Des petits clins d'oeil qui font mouche auprès du public.

Au bout d'une heure trente, la chanteuse fait ses adieux mais revient rapidement pour un premier rappel, acoustique, où elle brille sur "Hand in My Pocket" et "Hands Clean" avant l'acapella de "Your House", justement. Puis, elle se retire à nouveau et termine sur un "Thank U" glorieux, note finale d'un concert réussi.
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