Adele

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Dans dix jours, le deuxième opus d'Adele, "21", fêtera ses 21 mois. Sorti fin janvier au Royaume-Uni et dans la plupart des pays européens, et un mois plus tard aux Etats-Unis, l'album a prouvé que même dans une industrie du disque en crise, il était encore possible d'écouler des disques comme à la grande époque. En moins de deux ans, "21" a en effet séduit plus de 24 millions d'acheteurs dans le monde, dont plus de 9 millions rien qu'aux Etats-Unis, plus de 4,4 millions au Royaume-Uni où il est le cinquième plus gros succès de l'histoire tandis qu'en France, l'album d'Adele s'approche du seuil des 1,5 million de ventes.

52 millions d'euros de bénéfice

Evidemment, ce succès phénoménal - et inespéré - s'est traduit par des rentrées financières conséquentes pour toutes les parties impliquées dans l'exploitation de l'album. Adele a évidemment empoché une belle somme grâce au carton de "21", d'autant qu'elle est l'interprète de tous les titres mais qu'elle les a également tous co-écrits à l'exception de la reprise du titre "Lovesong" de The Cure. On ignore exactement combien la chanteuse britannique a mis de côté, mais on sait désormais combien son label a récupéré.

Le Sunday Times britannique a ainsi déniché des documents qui indiquent que le label de la chanteuse, XL Recordings, affiche des revenus de 41,7 millions de livres sur l'année 2011, soit 51,8 millions d'euros. Un joli pactole qui s'explique non seulement par les ventes de "21" mais aussi de ses trois premiers singles, "Rolling in the Deep", "Someone Like You" - chanson désormais très jouée lors des enterrements - et "Set Fire to the Rain". Aux ventes de ces disques s'ajoutent aussi celles du DVD "Live at the Royal Albert Hall" paru en fin d'année dernière.

Des dépenses marketing limitées

Bien sûr, le fait que si peu de marketing et de publicité ait été nécessaire explique également l'ampleur des sommes versées. Car face au succès incroyable d'Adele, qui s'explique en grande partie par le soutien des radios et les prestations de la chanteuse aux Brit Awards et aux Grammy Awards, dont le timing était parfait, peu de publicité a été nécessaire pour que la chanteuse séduise autant d'acheteurs. Le carton de "21" est en majorité le résultat d'une promotion basée sur le bouche-à-oreille, les radios et la viralité des vidéos sur le net.

Du coup, grâce à ces jolis bénéfices, les comptes du label se sont renfloués et les liquidités sont passées de 3 millions de livres à 32 millions de livres en l'espace de douze mois, soit de 3,7 millions d'euros à 39,7 millions d'euros. Le président du label, Richard Russell, en a donc profité pour se verser un joli dividende de 8,5 millions de livres (10,5 millions d'euros) et le patron de la société mère Beggars Banquet, Martian Mills, a reçu le même chèque.

Et les chiffres de 2012 devraient une nouvelle fois donner le tournis. Car Adele n'a pas quitté le top 10 des charts anglais, français ou américains pendant le premier semestre et que l'approche des fêtes devrait jouer en sa faveur. Et surtout, les ventes de son nouveau single "Skyfall", bande originale du prochain James Bond, sont déjà conséquentes. Le titre est entré directement troisième des ventes en France et au Royaume-Uni et aux Etats-Unis !